jeudi 28 novembre 2013
Mise à jour
économique et financière
Une approche
responsable pour atteindre
l’équilibre budgétaire en 2015
Québec, le 28
novembre 2013 – Le ministre des
Finances et de l’Économie, M.
Nicolas Marceau, a présenté
aujourd’hui la mise à jour
économique et financière de
l’automne 2013. Le gouvernement
reviendra à l’équilibre
budgétaire en 2015 grâce à une
approche responsable, sans
hausse de taxes ou d’impôts,
appuyée par la poursuite d’un
contrôle rigoureux des dépenses
et par la mise en œuvre de la
Politique économique Priorité
emploi.
« Il est fondamental pour le
développement économique et
social du Québec de revenir à
l’équilibre budgétaire dès que
possible. C’est pourquoi nous
avons contrôlé de manière
rigoureuse les dépenses. Par
ailleurs, un manque à gagner aux
revenus rend difficile
l’atteinte de l’équilibre
budgétaire dès 2013-2014. Dans
la conjoncture actuelle,
poursuivre cet objectif de
manière dogmatique n’aurait pu
se faire qu’au prix de mesures
qui auraient été néfastes pour
la croissance économique. Nous
faisons donc le choix
responsable de repousser
l’échéance de l’équilibre
budgétaire à 2015 », a déclaré
le ministre Marceau.
Un contrôle des dépenses
rigoureux
« Contrairement à l’ancien
gouvernement, qui a raté ses
cibles chaque année, nous avons
repris le contrôle des dépenses
publiques. Pour une deuxième
année consécutive, le
gouvernement atteindra ses
cibles de croissance des
dépenses. Il s’agit de la
meilleure performance des dix
dernières années. Pour 2013
2014, le niveau de dépenses de
programme prévu en mars 2013
sera respecté au dollar près.
Pour les années 2014-2015 à
2016-2017, tant la croissance
des dépenses de programmes que
celle des dépenses consolidées
sont établies à 2,0 % », a
indiqué le ministre.
Un manque à gagner aux
revenus
« Nous avons le contrôle sur
les dépenses, mais il faut
constater que les revenus ne
sont pas au rendez-vous.
Plusieurs facteurs expliquent
cette situation. D’abord, la
croissance économique du Québec
pour 2013 sera inférieure à
celle prévue dans la mise à jour
de mars dernier, s’établissant à
0,9 % au lieu de 1,3 %. Cette
situation s’inscrit dans un
contexte de reprise plus lente
que prévu à l’échelle
nord-américaine et mondiale. Au
Québec, ce ralentissement a été
accentué par le resserrement des
règles hypothécaires imposé par
le gouvernement fédéral, qui a
entraîné une chute des mises en
chantier plus importante
qu’ailleurs au Canada.
Cependant, la principale raison
de la baisse des revenus est
l’inflation très faible observée
au cours des derniers mois. De
plus, le taux d’épargne plus
élevé que prévu entraîne un
ralentissement des dépenses de
consommation. Enfin, nous avons
constaté une érosion des revenus
liés à la consommation, à la
suite de la hausse de deux
points de la taxe de vente du
Québec. Tous ces facteurs ont un
effet à la baisse sur les
revenus autonomes », a expliqué
le ministre.
Au total, les revenus du
gouvernement seront amputés de
2,5 milliards de dollars en 2013
2014 par rapport à ce qui était
prévu en mars dernier. À cela
s’ajoutera l’impact des
nouvelles évaluations
actuarielles sur les régimes de
retraite du personnel des
secteurs publics et parapublics,
ce qui représente une pression
additionnelle de 400 millions de
dollars sur les dépenses et de
100 millions de dollars sur le
service de la dette.
De nouvelles cibles
budgétaires
Le cadre financier du
gouvernement prévoit des
déficits de 2,5 milliards de
dollars pour 2013 2014 et de
1,75 milliard de dollars pour
2014 2015. Ces manques à gagner
sont entièrement attribuables à
la baisse des revenus.
L’équilibre budgétaire sera
atteint en 2015-2016. Le plan de
retour à l'équilibre budgétaire
du gouvernement repose sur deux
éléments majeurs. Pour agir sur
la colonne des revenus, le
gouvernement a mis en place une
politique de développement
économique qui ajoute plus de 43
000 emplois et soutient 7,6
milliards d'investissements pour
accélérer la croissance
économique. De plus, pour agir
sur la colonne des dépenses, le
gouvernement exerce un contrôle
des dépenses très exigeant, qui
limite leur croissance à la
moitié de ce qu'elle a été au
cours des dix dernières années.
Par ailleurs, le gouvernement
exclut de recourir à des hausses
de taxes ou d’impôts pour les
particuliers et pour les
entreprises.
« Dans le contexte d’une
économie mondiale encore fragile
et incertaine, il était hors de
question de réduire les dépenses
de 2,5 milliards de dollars pour
atteindre l’équilibre
budgétaire. Cette diminution
aurait entraîné un impact
négatif équivalant à 0,7 % du
PIB. Il aurait été tout aussi
irresponsable d’augmenter le
fardeau fiscal des Québécois »,
a déclaré le ministre.
Un impact sur la dette
pleinement compensé
« L’atteinte des objectifs de
réduction de la dette du Québec
est essentielle au maintien de
finances publiques saines
permettant d’assurer la
croissance économique et des
services publics de qualité.
L’objectif est maintenu de
ramener la dette brute à 45 % du
PIB et la dette représentant les
déficits cumulés à 17 % du PIB
d’ici 2025-2026. Pour respecter
ces objectifs, l’impact des
déficits additionnels prévus sur
la dette sera pleinement
compensé par des versements
supplémentaires au Fonds des
générations dès 2016 2017 », a
annoncé le ministre.
La priorité à l’emploi
Le ministre Marceau a réitéré
que la création d’emplois est au
cœur de l’action gouvernementale
et s’incarne dans la mise en
œuvre de la Politique économique
Priorité emploi.
« Cette politique, qui prévoit
des mesures budgétaires et
fiscales de 2 milliards de
dollars, renforcera le potentiel
de croissance du secteur privé
en aidant les entreprises à
diversifier leurs produits et à
gagner de nouveaux marchés en
tablant sur l’amélioration de la
compétitivité des entreprises,
l’innovation et les
exportations. Les mesures
budgétaires et fiscales qu’elle
contient soutiendront l’économie
et permettront de créer plus de
43 000 nouveaux emplois de
qualité d’ici 2017. Au total, on
prévoit la création de 116 800
nouveaux emplois au cours des
trois prochaines années », a
précisé le ministre.
Lancement des consultations
prébudgétaires 2014-2015
Le ministre Marceau a conclu la
présentation de la mise à jour
économique et financière du
Québec en annonçant le lancement
des consultations prébudgétaires
2014 2015. « Il faut faire une
place à la population dans la
préparation du budget afin que
le gouvernement puisse connaître
ses opinions, ses idées et ses
solutions aux enjeux que nous
rencontrons », a-t-il souligné. |