lundi 21 octobre 2013
Nouvelle
formule de philanthropie pour la
Maison de la musique de
Sorel-Tracy
François Lambert confie les
secrets de sa réussite
Par Annie Bourque
Jeudi soir
dernier, au rez-de-chaussée de
la Maison de la musique de
Sorel-Tracy, le pianiste
Guillaume Martineau et le
contrebassiste Alex Bellegarde
jouaient des airs de jazz
pendant qu’une douzaine de gens
d’affaires discutaient ensemble,
un verre de vin à la main.
Assis au piano,
l’homme d’affaires François
Lambert, connu grâce à
l’émission «L’œil du Dragon»
était l’invité d’honneur de
l’activité de financement de la
Maison de la musique de
Sorel-Tracy. Il est entouré de
Hélène Goulet, présidente du
conseil d’administration de la
Maison de la musique de
Sorel-Tracy, Chantal Cimon,
copropriétaire des Entreprises
Desmarais Protection et de
Rachel Doyon,
directrice-générale de la Maison
de la musique de Sorel-Tracy.
Chacun avait
déboursé un montant de $1 500
afin de souper en compagnie de
François Lambert, un
entrepreneur millionnaire connu
pour sa participation à
l’émission «Dans l’œil du
Dragon.»
«Nous espérons
répéter cette activité qui
permet de soutenir
financièrement la Maison de la
musique. Cette nouvelle approche
de philanthropie a su plaire aux
invités et nous a permis de
recruter d’importants
donateurs», a affirmé Rachel
Doyon, la directrice générale de
l’organisme.
Un bâtisseur
d’entreprise
Au deuxième
étage, assis devant les
journalistes de la région,
François Lambert a accepté de
partager son expérience
de «bâtisseur d’entreprise.» À
l’âge de 33 ans, au début des
années 2000, il est devenu
millionnaire grâce à «la bulle
Internet.»
Dans sa
biographie, on y apprend qu’il a
co-fondé les entreprises Aheeva
et Atelka qui sont devenues des
fleurons dans le monde des
télécommunications au Québec et
dans les Maritimes. En 2011,
l’homme lance Impulse Capital,
une firme de capital de risque
qui supporte les gens d’affaires
qui ont des idées novatrices et
prometteuses.
«J’ai investi
récemment dans une compagnie
dont les deux associés
s’excusaient pour l’apparence de
leur bureau qui possédait le
strict nécessaire pour
fonctionner», raconte-t-il.
Il a été séduit
par leur entreprise qui vend sur
Internet des sous-vêtements pour
hommes et femmes.
Ses conseils aux
futurs entrepreneurs
M. Lambert a
expliqué qu’une entreprise part
souvent d’une bonne idée. «Elle
doit se démarquer en étant
différente et meilleure que son
concurrent.»
«Moi-même, je
suis parti avec rien et je suis
allé voir quelqu’un pour obtenir
du financement.» Avant
d’atteindre la réussite, l’homme
avoue avoir essuyé deux ou trois
échecs.
Au Québec,
seulement 33,7% des nouvelles
entreprises dépassent le cap des
cinq ans d'existence. Cette
statistique provient du rapport
sur la survie des entreprises du
ministère du Développement
économique, de l’Innovation et
de l’Exportation, publié en
2008.
Les entreprises,
selon M. Lambert, doivent faire
preuve de persévérance. «Cela a
pris huit années avant que
Microsoft fasse des profits.» Le
mot passion revient souvent
dans son vocabulaire. «Il ne
faut pas être en affaires pour
l’argent.»
Avant de débuter
en affaires, un plan peut
s’avérer utile. «Cependant, un
plan d’affaires, c’est un peu
comme un bulletin météo. Sur le
terrain, il faut continuellement
l’adapter.»
Grandement
sollicité
L’homme de 44 ans
est grandement sollicité car
plusieurs rêvent de suivre ses
traces. Tous veulent lui
soumettre un projet. Cela se
fait parfois au restaurant,
souvent sur Facebook ou encore à
son bureau. «Quelqu’un a déjà
campé devant mon bureau avec
l’espoir de pouvoir me
rencontrer», confie-t-il.
M. Lambert avoue
de ne pas avoir de plan de
carrière. Dernièrement, il a
commencé à écrire un livre
traçant le parallèle entre le
monde du sport et
l’entreprenariat. «Il y a un
lien entre le gens d’affaires et
les sportifs. Tous les deux se
lèvent tôt et ils doivent faire
preuve de persévérance pour
réussir», conclut ce marathonien
aguerri. |