mercredi 23 octobre 2013
Les
persistances du monde
seigneurial québécois entre 1854
et 1940 : le cas de Sorel
Sorel-Tracy le
22 octobre 2013,
Pour sa conférence du 5 novembre
prochain, la Société historique
Pierre-de-Saurel vous invite à
venir écouter M. Michel
Morissette. Étudiant au
département d’histoire de
l’Université de Sherbrooke
depuis 2008, Michel Morissette a
débuté en 2012, sous la
supervision de Benoît Grenier,
une maîtrise en histoire avec un
cheminement en informatique
appliquée à l’histoire.
Louise Dechêne écrivait à propos
de la seigneurie, que cette
institution avait : « précédé
tout le reste » dans l’histoire
du Canada sous le régime
français. Pionnière, la
seigneurie est, en effet, une
institution incontournable de la
Nouvelle-France et elle le reste
d’ailleurs jusqu’à son abolition
en 1854. Cependant, les
persistances de ce régime
jusqu’au cœur du XXe siècle sont
rarement mentionnées dans
l’historiographie québécoise. À
ce propos, seuls quelques
chercheurs comme Georges-E.
Baillargeon, Jean-Pierre Wallot
ou, plus récemment, Benoît
Grenier, se sont penchés sur
cette question. L’abolition de
1854 n’ayant effectivement pas
mis fin au lien
seigneur/censitaire, la
seigneurie a donc pu évoluer et
persister pendant près d’un
siècle. Les dernières
réminiscences de ces liens ayant
finalement disparu, en 1940,
lorsque le gouvernement a aboli
les dernières rentes «
seigneuriales ».
Cette conférence entend donc
illustrer, avec l’aide des
archives du Syndicat national du
rachat des rentes seigneuriales
(SNRRS) (BAnQQ – E39), les
persistances méconnues du régime
seigneurial, que ce soit à Sorel
ou ailleurs au Québec. Ce régime
« qui ne veut pas mourir », pour
paraphraser Georges-E.
Baillargeon, a survécu,
légalement et symboliquement,
bien longtemps après son
abolition. Effectivement, entre
1854 et 1940, la seigneurie
québécoise se transforme, évolue
et persiste dans cette société
qui avait pourtant tenté de
l’éliminer, et ce, sans pour
autant connaître de révolution
comme en France. Cette
conférence a donc pour but de
dresser un portrait d’ensemble
du régime seigneurial
post-abolition, et ainsi,
d’explorer les continuités et
les ruptures de cette
institution qui a su résister, à
Sorel comme ailleurs, à sa mise
à mort.
DATE : 5 novembre 2013
LIEU : Société historique
Pierre-de-Saurel (6A, rue
St-Pierre, Sorel-Tracy)
HEURE : 19 heures
PRIX D’ENTRÉE : membres de la
Société $2,50; non-membres $4,00
Pour information
450 780-5739, poste 3023 |