lundi 25 août 2014
Situation au Bloc
québécois
Louis
Plamondon croit toujours à
l'avenir de la formation
politique
SOREL-TRACY (STM)
– Deux députés qui siègent
maintenant comme indépendant
alors qu'un troisième annonce
qu'il se retire à la fin de son
mandat, le député bloquiste de
Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour,
Louis Plamondon, ne s'en fait
pas outre mesure sur la suite de
la formation souverainiste. Il
estime même que sa présence
demeure importante.
« J'ai
tellement travaillé à la
fondation du parti et à son
utilité. Et j'y crois toujours
après la façon d'agir du NPD,
des Libéraux et des
Conservateurs, je crois toujours
à l'importance du Bloc québécois
à Ottawa », lance
sans hésiter M. Plamondon en
citant par exemple le fait que
seul son parti a voté contre
l'aide financière d'Ottawa à
l'hydroélectricité à
Terre-Neuve-et-Labrador ou les
bateaux militaires où rien n'a
été donné au Québec.
Jean-François Fortin de
Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia,
a été le premier à annoncer ses
couleurs en quittant le bloc
alors que Claude Patry dans
Jonquière-Alma a précisé qu'il
quitterait à la fin de son
mandat. Lundi, André Bellavance
a indiqué qu'il siégerait comme
indépendant jusqu'à la fin de
son mandat. Le bloc n'aura donc
que deux députés à la rentrée
parlementaire, cet automne.
« Ça se
joue sur les chefs et ça se joue
sur les débats. La plus belle
preuve? Ce sont les élections
provinciales. Legault était fini
en partant. On ne lui donnait
pas cinq comtés. Mais il a gagné
le dernier débat et il s'est
ramassé avec 20 députés »,
analyse M. Plamondon.
Il rappelle qu'à la dernière
élection fédérale, le chef du
Nouveau parti démocratique, Jack
Layton, n'avait pas
d'organisation au Québec et a
présenté des candidats inconnus
et a frôlé la victoire.
« C'est
parce que Layton a bien paru
lors d'émissions de télévision
et aux débats des chefs. C'est
comme ça maintenant la politique
», poursuit M.
Plamondon.
Il souligne que dans certains
comtés, il y a jusqu'à trois
candidats qui lutteront à
l'investiture pour représenter
la formation souverainiste au
prochain scrutin, dans un an.
« C'est
sûr que le départ d'André, c'est
une perte parce que c'est un bon
député, populaire dans son comté
et connaissant très bien la
Chambre des communes. Je ne suis
pas surpris », dit M.
Plamondon.
Il avait participé vendredi à un
caucus de son parti.
« Je
suis un démocrate et je respecte
le choix des membres. Je
travaille avec le chef que les
membres ont choisi. Je l'appuie
à 100 pour cent »,
indique M. Plamondon à propos de
Mario Beaulieu. Le député avait
appuyé André Bellavance dans
la course à la direction.
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Journaliste
: Jean Doyon
Rédaction : N.S.
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