jeudi 07 août 2014
ArcelorMittal
de Contrecoeur-Ouest
Les
travailleurs en lock-out depuis
mercredi soir
CONTRECOEUR (STM)
– Les 300 employés syndiqués de
l’usine Contrecoeur-Ouest d’ArcelorMittal
sont à la rue depuis 22h30 hier
soir alors que l’entreprise a
décrété un lock-out.
Cette
fermeture a été prise par
l’entreprise peu après que les
syndiqués, affiliés au syndicat
des Métallos (FTQ) eurent rejeté
à 52 % l’offre finale et globale
d’ArcelorMittal plus tôt dans la
journée.
Selon le syndicat, le lock-out a
lieu malgré les nombreuses
négociations et propositions
initiées par le syndicat. «
Peu importe nos propositions,
l'employeur les a toutes
rejetées une à une, ils ne sont
pas là pour négocier mais pour
imposer leurs positions »,
affirme le représentant
syndical, Guy Gaudette.
La semaine dernière,
l’entreprise avait déposé une
proposition « finale et
globale » à la suite d’un
blitz de négociations, en
présence d’un conciliateur. Le
litige porte essentiellement sur
le régime de retraite,
l’employeur souhaitant
introduire un régime de retraite
à cotisations déterminées moins
avantageux pour les nouveaux
salariés, selon le syndicat.
« La fixation d'ArcelorMittal
sur le régime de retraite est
consternante », déclare
Denis Trottier, coordonnateur
régional du Syndicat des
Métallos. « L'entreprise est
en santé, l'usine est en santé
et le syndicat est prêt à
discuter. Quel est le problème?
On dirait que l'employeur
cherche à profiter de l'actuel
débat public sur les régimes de
retraite au Québec pour faire
avaler sa couleuvre. On ne le
laissera pas faire un lockout
sur le dos des futurs retraités
et des plus jeunes travailleurs
de l'usine. »
Les syndiqués ont voté le 11
juin dernier un mandat de grève
à exercer au moment jugé
opportun, dans une proportion de
95 %.
Les négociations avaient été
entreprises en janvier dernier.
Les clauses normatives avaient
fait l’objet d’un accord le 18
avril dernier. Il restait la
question du régime de retraite à
régler, mais le syndicat s’était
retiré des discussions le 26 mai
dernier, à la suite du rejet
d’une proposition syndicale à
l’employeur.
La convention collective est
venue à échéance le 31 juillet.
Au total, ArcelorMittal emploie
1300 syndiqués à Contrecoeur.
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