Lock-out chez ArcelorMittal
L'entreprise indique ne pas avoir eu le choix

Image prise à l'entrée de l'usine près des lignes de piquetage.  

CONTRECOEUR (STM) – ArcelorMittal se dit « surpris et déçu » à la suite du rejet hier par les 300 syndiqués de l'usine de Contrecoeur-Oust de l'offre « globale et finale », présentée par l'entreprise et qui a mené au décret d'un lock-out.

« C’est à regret que l’entreprise a dû procéder à un lock-out à la suite du rejet de l’offre finale à 53 % par les membres. La réduction substantielle des commandes en raison de l’incertitude générée par l’absence d’une entente avant la date butoir du 31 juillet a mené à ce lock-out », réagit l'entreprise par communiqué.

ArcelorMittal indique que l'offre présentée aux syndiqués comportait une augmentation globale de 13 % pour les cinq prochaines années, portant le salaire annuel de base moyen à plus de 68 000 $.  Le régime de retraite à prestations déterminées des employés actuels du complexe était maintenu sans changement; l’employeur offrait également un régime de retraite à cotisations déterminées pour les futurs employés, avec une cotisation « substantielle » de l’entreprise de 9 % et sans cotisation requise pour l’employé.

Par ailleurs, la direction de l'usine soutient « qu'à la suite d’un boycott systématique et organisé des heures supplémentaires, l’entreprise a demandé et obtenu une ordonnance à la Commission des relations de travail le 10 juillet dernier. Ce boycott et d’autres ralentissements de production ont causé jusqu’à présent des pertes de plus de 500 000 $ pour l’entreprise. Un grief patronal a aussi été déposé à cet effet. »

Vandalisme

À la suite du décrèt du lock-out par l'entreprise, des méfaits se sont produits sur des bris d'équipement dans l'usine, une voiture a été renversée et un feu a été allumée sur la route d'accès à l'usine.

La direction d'ArcelorMittal « déplore les gestes illégaux et le vandalisme qui ont mis en péril la sécurité des personnes présentes et causé des dommages matériels importants. »

Une enquête policière a été ouverte pour trouver les responsables des méfaits.