jeudi 18 décembre 2014
Nouvelle
structure de développement
économique pour la région
C’est réunis
en séance extraordinaire, le 10
décembre dernier, que les
membres du Conseil de la MRC de
Pierre-De Saurel se sont
entendus sur la nouvelle
structure de développement
économique à mettre en place
dans la région.
«
Dès que nous avons su que le
gouvernement du Québec nous
imposait des coupures dans notre
gouvernance municipale,
notamment en matière de
développement économique, nous
avons formé un comité de
travail, sur lequel cinq membres
du Conseil siégeaient, pour
analyser la situation et
recommander un modèle de
restructuration. C’est au
terme de plusieurs rencontres
que les membres du comité ont
défini un scénario approprié en
fonction des priorités
identifiées et des
disponibilités financières, et
nous l’ont présenté »,
précise M. Claude Pothier,
préfet de la MRC de Pierre-De
Saurel.
« Nous
étions conscients que depuis
l’annonce du gouvernement, en
novembre dernier, un climat
d’incertitude et d’inquiétude
régnait au sein de l’équipe du
CLD. Nous avions donc comme
objectif de définir la nouvelle
formule avant la période des
Fêtes, afin de clarifier la
situation au bénéfice des
employés concernés »,
ajoute le préfet.
Ce scénario prévoit répartir les
responsabilités du développement
régional entre certains
organismes déjà existants, soit
:
- un CLD renouvelé au moyen
d’une équipe réduite qui
concentrera ses énergies dans la
gestion des fonds, le soutien et
l’accompagnement aux entreprises
tant d’économie traditionnelle
que sociale ainsi que dans la
mise en oeuvre du Pacte rural de
la MRC;
- un Office de tourisme autonome
et indépendant qui aura la
responsabilité de l’accueil et
de la promotion du tourisme
régional;
- une Société des parcs
industriels de Sorel-Tracy (SPIST)
qui élargira son mandat pour
offrir dorénavant à la
ville-centre les services d’un
commissaire industriel et d’un
commissaire aux commerces.
C’est l’ensemble des
municipalités de la MRC qui
assurera une partie importante
du financement du CLD renouvelé
ainsi que de l’Office de
tourisme, mais seules les
municipalités rurales assureront
le financement des services liés
à la mise en oeuvre du Pacte
rural (Politique nationale de la
ruralité). De même, la Ville de
Sorel-Tracy assurera, quant à
elle, une partie importante du
financement de la SPIST oeuvrant
exclusivement sur son territoire
(prospection, démarchage et
négociation).
Ce scénario prévoit également
que la cohésion et la
concertation des actions menées
par les divers intervenants dans
le développement régional (tous
volets confondus) seront
assurées par le comité élargi de
l’Écocollectivité, formé il y a
quelques années par la MRC.
La MRC a déterminé une
contribution financière annuelle
de 258 924 $ pour le
fonctionnement du CLD à laquelle
s’ajoute la subvention du
gouvernement ainsi que des
revenus extérieurs générés par
les activités du CLD. Au final,
le budget 2015 sera de l’ordre
de 670 170 $. Elle a aussi
déterminé une contribution
financière annuelle de 150 000 $
pour le fonctionnement de
l’Office de tourisme et conservé
une somme de 120 000 $ en guise
de réserve financière temporaire
pour éventuellement pallier les
imprévus liés au développement
régional découlant du contenu
définitif du projet de loi no 28
et du pacte fiscal 2016
(signature prévue à l’été 2015).
Finalement, elle a mandaté le
comité de transition en
développement économique afin
d’élaborer un plan d’action pour
la mise en place des étapes
ultérieures et de tous les
détails de la nouvelle structure
du CLD impliquant les
vérifications appropriées pour
mener à bien les différentes
étapes.
« Nous
avions une obligation d’agir,
nous sommes intervenus dans les
meilleurs délais tout en étant
sensibles à la situation vécue
par certains employés. Les
membres du Conseil se joignent
d’ailleurs à moi pour remercier,
pour leurs bons services, les
employés qui devront quitter
l’organisation, et transmettre
nos meilleurs voeux de succès
pour la poursuite de leurs
carrières respectives »,
a tenu à ajouter le préfet.
MISE EN CONTEXTE
Le pacte fiscal, imposé aux
municipalités et aux MRC du
Québec le 26 novembre dernier,
prévoit qu’une MRC pourra
prendre toute mesure afin de
favoriser le développement local
et régional sur son territoire.
Cependant, alors qu’elle aurait
pu le faire avec une somme de
650 118 $ au départ, que le
gouvernement devait verser à la
MRC en 2014 pour le
fonctionnement du CLD, elle
s’est heurtée à une première
coupure de 65 012 $, effectuée
en juin 2014 et rétroactivement
au 1er janvier. Soit une baisse
de 10 % de la subvention que le
gouvernement verse aux MRC pour
contribuer au fonctionnement des
CLD.
En novembre dernier, le
gouvernement annonçait, pour le
1er janvier prochain, une
coupure supplémentaire de 322
309 $ portant ainsi le montant
qui sera versé à la MRC en 2015
à 262 797 $ (au lieu de 650 118
$), représentant une diminution
totale de ± 390 000 $ (± 60 %)
par rapport au montant versé
antérieurement.
Dans ces circonstances, et bien
que le contenu de la Loi ne soit
pas encore définitif, la MRC
n’avait d’autres choix que de
réfléchir en profondeur, et à
très court terme, à ce dossier
et de procéder dans les
meilleurs délais à une
importante restructuration de
certains organismes déjà en
place et de l’ensemble de la
gouvernance du développement sur
son territoire.
Source : Josée-Ann Bergeron |