samedi 22 février 2014
Une page
d’histoire est en train de se
tourner
Par Annie
Bourque
De la piste cyclable où de la
rue Hôtel-Dieu, le passant peut
apercevoir le couvent
Saint-Pierre-Baptiste qui fut
d’abord un Collège missionnaire
franciscain construit en juillet
1922.
En avril 1923, commença la
construction du couvent qui
accueillait alors une dizaine de
religieux. De nombreuses
familles de Sorel ont contribué
financièrement au projet. Il
s’agit entre autres des familles
Pontbriand, Letendre, Trempe,
Grondin, Chalifoux, Matton et
Ferland.
«Au fil
des décennies, les frères du
couvent St-Pierre-Baptiste
furent très nombreux. Outre les
tâches matérielles internes
(cuisine, hospitalité,
buanderie, chaufferie, quête…),
ils créaient un lien étroit avec
le milieu», écrivait
Roland Bonenfant, agent de
relations publiques pour les
Franciscains dans un communiqué
retraçant l’histoire de la
communauté franciscaine à Sorel.
«Le
couvent a compté dans ses rangs
des frères exceptionnels. Les
gens se souviendront
particulièrement des pères
Marie-Bernard Tétrault, Anastase
Mailloux et du frère Daniel-M.
Vidal, portier et quêteur.»
Le Cégep
Bourgchemin bâti dans les années
1970
Fermeture en octobre 2011
Faute de relève, la communauté
des Franciscains établie depuis
88 ans à Sorel, a quitté la
région à l’automne 2011.
Plusieurs se rappellent encore
de la grande fête, tenue le 4
octobre de cette année-là, à
l’église St-Pierre soulignant
leur départ.
En août 2011, la représentante
de Sorel-Tracy Magazine a eu la
chance de visiter le couvent de
deux étages où vivaient encore
des moines.
La chapelle
Le soleil entrait dans la jolie
chapelle ornée de magnifique
vitraux. Les gens, agenouillés,
priaient la statue de
Saint-Antoine, adossée au fond
de la chapelle. Durant des
années, a-t-on appris, plus de
150 personnes assistaient aux
mardis de Saint-Antoine pendant
13 semaines consécutives.
Les gens priaient le patron de
ceux qui cherchaient à retrouver
leurs forces, des êtres aimés ou
des objets perdus. De nombreuses
prières ont été exaucées.
«Nous
avons reçu des lettres d'une
femme par exemple que son mari
avait trouvé un emploi. Parfois,
ce sont des guérisons d'enfants
ou de gens malades»,
me disait le frère Roland
Désilets,
L’homme d’affaires bien connu
Jean Cournoyer, propriétaire de
Location Kiroule et Construction
2000 avait déclaré aussi:
«Qu'importe si c'est moi ou un
autre qui en fait l'acquisition.
S'il y a un projet quelconque,
j'espère que l'on conservera la
chapelle. Actuellement, on a
tendance à démolir notre
patrimoine religieux.»
Le nouvel acquéreur Roger Bibeau
a confié au SorelTracy
Magazine qu’il prenait
en note ces arguments.
«Il
encore trop tôt pour nous
prononcer sur ce sujet»,
a-t-il dit.
Réactions
Vendredi après-midi, on a tenté
de joindre sans succès le maire
de Sorel-Tracy Serge Péloquin,
l’ancien maire Réjean Dauplaise
et la Société historique
Pierre-De Saurel.
Le Collège
Didace Pelletier (1946-1965)
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