mercredi 26 février 2014
Plus de 200 000 $
dans les coffres de la
municipalité
Par
Annie Bourque
Le
maire de Sorel-Tracy, Serge
Péloquin a rencontré les
Franciscains peu de temps après
son élection.
«Les pères
nous ont cédé une partie du
terrain permettant l’accès à la
piste cyclable qui relie
l’Hôtel-Dieu au Parc
Regard-sur-le Fleuve.»
«Aucun
projet immobilier n’a encore été
déposé à la ville»,
précise-t-il.
M.
Péloquin a tenu à se montrer
rassurant.
«Ce
projet de condominiums est situé
sur un site exceptionnel. On va
s’assurer que ce développement
soit concordant avec
l’environnement.»
«Connaissant la réputation de M.
Bibeau et sa famille,
ajoute-t-il, je suis convaincu
que le projet respectera leurs
valeurs.»
Lors de sa
rencontre avec les Franciscains,
M. Péloquin a clairement
mentionné l’importance de
conserver une trace de leur
présence. La communauté fut
présente à Sorel-Tracy durant 88
ans.
«J’ai
demandé si on pouvait trouver
une façon de préserver le
clocher ou un autre élément du
patrimoine»,
dit-il au STM.
«Les promoteurs,
ajoute-t-il, vont devoir
décider ce qu’ils feront et le
communiquer aux gens.»
Concernant le projet d’une
maison de soins palliatifs, le
maire Péloquin a précisé :
«Les Franciscains étaient
ouverts à conserver une partie
du terrain pour ce projet ou un
autre à caractère social ou
communautaire.»
Une assiette
fiscale bien garnie
Durant
l’entrevue, M. Péloquin a
précisé que les Franciscains ont
toujours versé à la municipalité
un montant annuel de l’ordre de
3567 $ en guise de compensation
pour les services octroyés par
la ville.
Le
projet de construction d’une
centaine de condominiums aura un
impact indéniable.
«Plus on
grossit notre assiette fiscale,
plus on peut réduire le compte
de taxes des Sorelois.»
À Sorel-Tracy, le
coût moyen d’un condo est de 172
000 $. Le propriétaire verse
environ 2 365 $ sous formes de
taxes et autres services.
«Si on se
fie au prix d’un condo moyen, ce
projet pourrait rapporter au
moins 236 000 $ dans les coffres
de la ville »,
précise-t-il.
Réaction de
Corina Bastiani
L’ancienne
conseillère municipale et chef
du Parti d’Aujourd’hui Corina
Bastiani a souhaité que la ville
respecte le Plan d’implantation
et d’intégration architecturale
(PIIA) qui fut adopté par
l’ancien conseil.
«Ce
plan touche ce lieu spécifique.
On doit conserver par exemple
les magnifiques grands pins et
respecter des percées visuelles»,
explique-elle.
«Pour tout projet
de développement domiciliaire,
il faut aussi garder 10 % du
terrain à des fins de parc.»
Mme Bastiani
rêvait d’un projet à caractère
communautaire qui aurait pu être
érigé à cet endroit magnifique
dont la vue est imprenable sur
le fleuve.
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