samedi 08 février 2014
Forum de l’Écocollectivité
et planification stratégique
« Faisons de 2014
une année mémorable ! »
- Claude
Pothier, préfet de la MRC
Par Hélène
Goulet
Près d’une
centaine de personnes –
politiciens et intervenants
socio-économiques régionaux –
ont assisté mercredi soir au
Forum annuel de l’Écocollectivité
organisé par le Technocentre en
écologie industrielle, organisme
mandaté par la MRC de Pierre-De
Saurel pour coordonner la
démarche écocollective.

D’entrée
de jeu, le préfet Claude
Pothier, a rappelé que la MRC de
Pierre-De Saurel avait, dès
2010, opté pour le développement
durable en matière de
planification stratégique afin
de respecter les dimensions
sociales, économiques et
environnementales dans chacun
des projets de société mis de
l’avant par les acteurs du
milieu.
« Nous devons faire
progresser notre région en
créant une économie durable »,
a-t-il déclaré, souhaitant que
2014 devienne une « année
mémorable » en matière de
réalisation de projets.
En ce qui
concerne 2013, M. Pothier s’est
déclaré particulièrement fier de
la création d’un transport
collectif régional qui a connu
un succès instantané dès les
premiers jours. Le maire de
Saint-Ours Sylvain Dupuis,
responsable du dossier au sein
du conseil de la MRC, a renchéri
en précisant qu’entre le 1er
août 2013 et le 31 juillet 2014,
on avait au départ un objectif
de 1 125 transports. Mais déjà,
au 31 janvier, soit en moitié
moins de temps, on a atteint
1 239 transport.
« Ça prouve que
c’était une nécessité dans la
région. Il faut être fier de
ça », a poursuivi M. Dupuis en
racontant qu’il avait rencontré
un jeune adulte de St-Our qui
lui a dit que c’était grâce à la
présence de ce système de
transport collectif qu’il avait
pris la décision de retourner
aux études.
Enjeux
environnementaux 2014
Par ailleurs, les
principaux enjeux en matière
environnementale pour 2014
seront la gestion des matières
résiduelles, l’amélioration de
la qualité de l’air et de
l’eau, a fait savoir
l’organisatrice communautaire au
CSSS, Émilie Bourassa. 
En matière de
gestion des matières
résiduelles, le directeur de la
MRC Denis Boisvert a pour sa
part précisé la réalisation à
venir de deux projets concrets.
L’implantation imminente d’un
écocentre permettra d’optimiser
la récupération, la
revalorisation et le réemploi.
Un projet pilote
de collecte de matière
putrescible (bac brun) vient
également de se terminer à la
fin janvier et un rapport sur
les résultats sera déposé sous
peu au conseil de la MRC.
« Le
projet a été réalisé en fonction
de tous les types de quartier »,
a précisé M. Boisvert. Il
permettra aux élus de prendre
des décisions basées sur une
réalité bien documentée.
En ce qui
concerne la qualité de l’air et
de l’eau, différents projets se
poursuivent, dont l’implantation
d’une usine de récupération du
SO2 chez Rio Tinto,
Fer et Titane. On continue
également à intervenir
relativement à différentes
problématiques reliées à la
qualité de l’eau, dont la
sédimentation et l’érosion des
berges.
Mme Bourassa
estime qu’il serait aujourd’hui
important que le milieu
environnemental se dote d’une
infrastructure plus performante,
représentée par un leader fort.
Actuellement, la Table de
concertation en environnement du
Bas-Richelieu, composée de
membres bénévoles, manque de
ressources pour faire un suivi
serré des dossiers.
Enjeux sociaux -
Où est la culture ?
 |
Où
est la culture ? A
demandé la
coordonnatrice à la
Politique culturelle de la MRC,
Caroline Cloutier |
Telle est la
question posée par la
coordonnatrice à la Politique
culturelle, Caroline
Cloutier, quand a été abordé la
dimension sociale du
développement régional.
Dans un premier
temps, le président de la
Corporation de développement
communautaire, Jean-François
Daigle, avait fait connaître les
trois priorités de ce secteur,
qui sont l’amélioration de
l’accès à des services de
proximité (développement des
offres de services et
amélioration du transport
collectif), l’amélioration de
l’habitation/logement et la
création d’environnements
physiques favorables à la santé
et au bien-être.
La culture fait
partie du domaine social et elle
est importante pour
l’amélioration de la qualité de
vie. La culture crée aussi de
la richesse, a également fait
remarquer Rachel Doyon,
directrice générale de la Maison
de la musique, qui a plaidé en
faveur des artistes et acteurs
culturels de la région :
« Nous
avons besoin de la culture et
nous sommes rendus à l’ère de la
solidarité culturelle. La
culture et les affaires, ça va
de soi », a-t-elle déclaré en
citant l’homme d’affaires membre
de l’émission Dans l’œil du
dragon Alexandre Taillefer
(président du conseil
d’administration du Musée d’art
contemporain de Montréal).
« Quand on cherche du financement,
qui va-t-on chercher pour faire
parler de nous ou ramasser de
l’argent ? Un artiste connu »,
a conclu Mme Doyon, espérant
voir bientôt la création d’une
table de concertation
culturelle.
Enjeux
économiques
Selon Caroline
Gagnon, commissaire industrielle
du CLD de Pierre-De Saurel, les
principaux enjeux économiques
pour 2014 seront les suivants :
-
La logistique de transport.
L’expansion du port de
Montréal à Contrecoeur peut
créer des opportunités
intéressantes. Il faudra
dans un avenir plus ou moins
rapproché repenser le tracé
de la route 132. Par
ailleurs, même si le
parachèvement de l’autoroute
30 vers l’ouest a créé une
compétition qui n’existait
pas auparavant avec des
municipalités comme
Vaudreuil ou Valleyfield, il
faut aussi mettre de l’avant
le prolongement de
l’autoroute 30 vers l’est (Bécancour).
-
Création de nouvelles zones
industrielles dans
Sorel-Tracy, à vocation
spécifique (zones vertes et
écoparcs).
-
Stratégie d’électrification
des transports. Depuis
l’annonce gouvernementale
concernant le développement
d’un tel créneau, il est
nécessaire que la région se
positionne pour tirer des
opportunités de ce secteur.
-
Maximiser la dénomination du
label « Technopole en
écologie industrielle », une
marque de commerce
distinctive pour notre
région.
À l’instar de la
culture, certains secteurs
d’activités, dont les
entreprises commerciales et
l’agriculture, étaient peu
représentés à cette soirée, a
enfin déploré le directeur de la
Chambre de commerce Marcel
Robert.
Une situation qui
sera remédiée sans faute, a
promis le président du Comité de
l’Écocollectivité, président de
la SADC et animateur de la
soirée, René Lachapelle.
« La table est
mise pour 2014, cessons de
parler et agissons! » a de son
côté conclu Claude Pothier.
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