vendredi 07 février 2014
L’art au
service d’une conscience sociale
chez nos élèves
de l’École secondaire Bernard-Gariépy
Sorel-Tracy,
le 6 février 2014 — C’est dans
le cadre de leur cours d’arts
plastiques que les élèves de Mme
Isabelle Parenteau de l’École
secondaire Bernard-Gariépy se
sont initiés à l’art engagé.
Inspirés par un artiste renommé,
Dionizio Gonzalez, les jeunes
ont réalisé des petites cabanes,
entrelacées les unes aux autres,
formant de curieux villages
qu’on appelle communément
bidonvilles ou favélas.
Amy et Mégane en compagnie
de leur enseignante, Mme
Isabelle Parenteau
Pour les élèves, il fallait
d’abord prendre conscience que
cela existe, qu’il y a dans
plusieurs régions du monde des
milliers de personnes confinées
dans des villages sans services,
aqueducs, égouts, électricité,
policiers, pompiers, écoles ou
hôpitaux. Une situation où il y
a place à la violence, à la
drogue, au pillage. « Cela nous
a appris que nos vies étaient
faciles, les gens qui vivent
dans les favélas sont démunis,
je trouve qu’ils sont moins
chanceux que nous », nous disait
Mégane, l’une des élèves.
La démarche artistique initiée
par l’enseignante a permis aux
jeunes de s’improviser
architectes et de créer leur
propre favéla à partir de peu de
matériaux, mais en y ajoutant
des couleurs vives pour attirer
le regard, tels les artistes
engagés.
« C’est important de comprendre
que l’art est aussi un moyen de
faire changer les choses. Ce
peut être un moyen de dénoncer
les injustices, mais cela permet
aussi de constater comme nous
sommes choyés. Je répète souvent
aux élèves que l’école est un
excellent moyen de s’assurer
d’une vie meilleure. Je leur
fais réaliser des projets où ils
pourront exprimer leur ouverture
sur le monde. » Tels sont les
propos de l’enseignante,
Isabelle Parenteau, qui, par sa
passion et son dynamisme, trouve
les mots et entraîne les élèves
dans cette belle aventure
artistique.
Ce qui a particulièrement marqué
Amy, une autre élève, c’est le
danger qui plane constamment sur
les habitants des favélas : «
Ils sont tous entassés les uns
sur les autres et il y a
toujours du danger; je serais
incapable de vivre dans de
telles conditions. »
Ici, à l’École secondaire
Bernard-Gariépy, tout comme les
habitants du Brésil, les jeunes
ont construit leurs favélas à
partir d’objets usuels et selon
certaines techniques
minimalistes. Le résultat en est
impressionnant. « Les jeunes ont
du talent, il suffit de leur
faire imaginer les choses,
imaginer le monde autrement et
leur donner les moyens pour le
réaliser », ajoutait
l’enseignante.
À travers les arts, les jeunes
posent un regard éclairé sur les
conditions de vie différentes
des leurs, une belle
conscientisation qui fait de ces
jeunes des ambassadeurs
éclairés.
Commission
scolaire de Sorel-Tracy |