jeudi 23 janvier 2014
« J’ai agi en
toute intégrité pendant toute la
durée de mon mandat à la tête
des Fonds régionaux » -
Élaine Zakaïb
(STM – 23
janvier 2014) – La députée
de Richelieu, ministre déléguée
à la Politique industrielle et à
la Banque de développement
économique du Québec, Mme Élaine Zakaïb,
qui a été présidente-directrice
générale des Fonds régionaux de
la FTQ de 2004 à 2012, a réagi à
la diffusion, dans le cadre du
témoignage de Jean Lavallée
devant la
Commission Charbonneau, de la
conversation téléphonique
qu’elle avait tenue le 9 mars
2009 avec le président du Fonds
de solidarité FTQ Michel
Arsenault.
«Le moins
j'en sais, mieux je me sens »,
avait-elle alors déclaré lors de
cet appel, qui avait été
intercepté dans le cadre du
projet Diligence. Durant la
conversation, elle avait appris
à M. Arsenault, qui réclamait la
liste des partenaires des Fonds
régionaux dans le secteur de la
construction, que la FTQ-Construction
bloquait les projets
susceptibles de d’entrer en
concurrence avec ceux de Tony
Accurso dans la région de
Montréal.
La diffusion de
cette conversation a provoqué un
tollé au sein de l’Opposition,
l’ancienne ministre libérale du
Travail, Lise Thériault et le
député Christian Dubé, de la
Coalition avenir Québec,
demandant même sa démission.
Dans un
communiqué émis le lendemain de
cette diffusion, Mme Zakaïb
a précisé qu’elle avait profité
de cet appel pour informer
M. Arsenault d’une pratique qui
a eu cours, avant son arrivée,
dans une des étapes du processus
de vérification diligente des
Fonds régionaux et qu’elle avait
fait cesser dès qu’elle en avait
été informée.
« Cette
étape visait à s’assurer auprès
des syndicats que les employeurs
des entreprises approchées dans
le domaine de la construction
respectaient les règles de la
Commission de la construction du
Québec et les conventions
collectives », a
également expliqué Élaine Zakaïb,
qui dit avoir agi dès qu’elle a
été informée qu’une étape du
processus de vérification
diligente des Fonds régionaux
était utilisée à d’autres fins.
« La
FTQ Construction avait la
responsabilité de recueillir
cette information. Pendant une
courte période, le bureau du
président a profité de cet accès
aux projets étudiés dans la
grande région métropolitaine
pour empêcher d’éventuels
investissements dans des
entreprises faisant concurrence
à celles de M. Tony Accurso, où
le Fonds avait des intérêts
importants. C’est à ces projets
que je fais référence dans la
conversation. Dès que j’ai été
informée de cette pratique, j’ai
pris les moyens pour que cesse
immédiatement cette ingérence
dans les projets à l’étude. »
Élaine Zakaïb
précise que lorsqu’elle fait la
remarque à l’effet que
« moins
elle en sait, mieux elle se
sent », elle fait
référence au conflit qui venait
d’éclater alors – il faut se
replacer en 2009 – entre deux
dirigeants de la FTQ
Construction, ce qui ne la
regardait aucunement.
Enfin, elle
ajoute que les autres dossiers
refusés dont elle parle durant
cette conversation ne font pas
partie du secteur de la
construction. Ils ont été
refusés pour des motifs
d’affaires et dans le cadre
habituel du processus de
vérification du Fonds.
Par ailleurs,
elle rappelle que pendant toute
la période où elle a agi comme
présidente-directrice générale
des Fonds régionaux, aucun des
projets présentés par MM Jean Lavallée
ou Jocelyn Dupuis n’a été
accepté.
« J’ai
agi en toute intégrité, à cette
occasion et pendant toute la
durée de mon mandat à la tête
des Fonds régionaux. Ma priorité
a été, et demeure, le
développement économique des
régions », a conclu Mme Zakaïb.
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