mardi 17 juin 2014
Enquête chez
les jeunes du secondaire de la
Montérégie
Les filles
plus sédentaires que les gars,
mais moins adeptes de malbouffe
Longueuil, le
16 juin 2014 – Seulement une
fille du secondaire sur cinq en
Montérégie pratique au moins une
heure d’activité physique par
jour. Les filles sont plus
nombreuses en proportion que les
garçons à sauter le
petit-déjeuner et elles
consomment trop peu de produits
laitiers. Par contre, elles sont
moins friandes de malbouffe que
leurs confrères masculins.
« Nous
devons encourager les jeunes à
être plus actifs physiquement et
tout particulièrement les
filles. Les parents peuvent
faire beaucoup pour favoriser la
pratique d’activités physiques
par leurs ados. Que ce soit en
bougeant avec eux ou en allant
les reconduire à leurs
activités, le soutien parental
peut faire la différence. Le
milieu scolaire et les
municipalités ont un impact
important en offrant des
infrastructures et en proposant
des activités qui tiennent
compte de leurs intérêts.
Plusieurs adolescentes peu
sportives seront davantage
attirées par des activités non
compétitives qui leur
permettront de rencontrer des
amis. Pour bien des jeunes, la
motivation première est le
plaisir et non pas le désir
d’être en santé »,
indique le directeur de santé
publique Dr Alain Poirier.
La sédentarité préoccupe
En Montérégie, seulement 28 %
des élèves du secondaire
pratiquent la quantité
d’activité physique recommandée
par les autorités de santé
publique, c’est-à-dire au moins
une heure par jour. Alors que la
proportion des garçons actifs
augmente avec l’âge (de 26 % en
première secondaire à 40 % en
quatrième secondaire), cette
tendance ne s’observe pas chez
les filles. En première
secondaire, 21 % d’entre elles
sont actives, alors que c’est le
cas de seulement 18 % des filles
de cinquième secondaire.
Alimentation : de grandes
différences
Seulement la moitié des élèves
du secondaire de la Montérégie
consomme au moins cinq portions
de fruits et de légumes par
jour. Un peu plus de la moitié
des garçons (54 %) disent
consommer le nombre de portions
recommandées de produits
laitiers, alors que c’est le cas
de seulement 43 % des filles.
Toutes proportions gardées, les
garçons sont plus nombreux à
déjeuner tous les jours que les
filles (66 % contre 56 %).
En revanche, les filles
consomment moins de boissons
sucrées, de grignotines et de
sucreries que les gars. Alors
que 48 % des garçons ont déclaré
avoir consommé de la malbouffe
le midi au moins une fois au
cours de la dernière semaine
d’école, la proportion est de 40
% chez les filles.
« Pour
améliorer les habitudes
alimentaires chez les jeunes, il
faut agir sur plusieurs facteurs
: développer leurs
connaissances, leurs compétences
et faciliter le choix d’aliments
sains. Il faut de plus proposer
des mets santé appétissants dans
les écoles et limiter l’offre de
fast food près des
établissements scolaires afin de
favoriser l’adoption de bonnes
habitudes alimentaires chez les
élèves. Plus globalement, la
population doit réclamer de nos
transformateurs d’aliments, une
réduction graduelle des niveaux
de sel, de gras trans et de
sucre de leurs produits. Bien
manger contribue au
développement optimal des
jeunes, à leur croissance,
favorise les apprentissages et
peut prévenir des problèmes de
santé qui surviennent
habituellement à l’âge adulte »,
fait valoir le Dr Poirier.
Une vaste enquête
Ces statistiques sont tirées des
fascicules produits par la
Direction de santé publique de
la Montérégie à partir des
données de la vaste enquête
réalisée sur la santé des jeunes
du secondaire par l’Institut de
la statistique du Québec. Près
de 5 700 élèves montérégiens ont
répondu aux questions concernant
plusieurs sphères de leur vie ce
qui permet de dresser un
portrait de cette génération.
Les fascicules intitulés L’usage
de la cigarette, La consommation
d’alcool et de drogues,
L’activité physique, de loisir
et de transport, Les
comportements sexuels chez les
jeunes de 14 ans et plus et Les
habitudes alimentaires sont
accessibles à l’adresse suivante
:
http://extranet.santemonteregie.qc.ca/sante-publique/promotion-prevention/jeunesse/eqsjs.fr.html.
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