jeudi 29 mai 2014
Virus du Nil
occidental
Vaste projet
d'évaluation portant sur
l'efficacité des larvicides
Québec, le 27 mai
2014 – À la suite de la mise à
jour de son Plan d’intervention
2013-2015 pour la protection de
la population contre le virus du
Nil occidental (VNO), le
ministère de la Santé et des
Services sociaux annonce qu’il
mènera cette année un vaste
projet d’évaluation visant à
mesurer l’efficacité des
larvicides pour réduire
l’abondance des vecteurs
(moustiques) et leur taux
d’infection par le VNO. Cette
évaluation s’appuiera
simultanément sur une
surveillance entomologique
accrue, ainsi que sur des
épandages ciblés de larvicides.
« Il existe peu d’études sur
l’efficacité des larvicides
utilisés seuls pour réduire
l’abondance des moustiques et
leur taux d’infection par le VNO.
Grâce à cette évaluation,
réalisée avec le soutien de
l’Institut national de santé
publique du Québec, nous
devrions être en mesure de mieux
documenter cette efficacité et
mieux orienter nos interventions
dans les années futures », a
déclaré la docteure Danielle
Auger, directrice de la
protection de la santé publique
au Ministère.
Les épandages de larvicides
débuteront le 2 juin prochain et
se répéteront à quelques
reprises au cours de l’été. Ils
seront réalisés dans certains
secteurs des régions de
Montréal, de Laval et de la
Montérégie, zones sélectionnées
à l’aide des données historiques
de surveillance humaine. Le
larvicide biologique Bti (Bacillus
thuringiensis israelensis) sera
utilisé dans les gîtes naturels,
tels les plans d’eau stagnante,
alors que le méthoprène sera
employé dans les puisards.
« Nous avons le souci constant
d’améliorer la protection de la
population et c’est pourquoi
nous redoublons d’efforts pour
raffiner nos connaissances, tant
sur la maladie elle-même que sur
les moyens de combattre sa
propagation. Cette évaluation
sera bien sûr réalisée
parallèlement à la surveillance
intégrée, soit la surveillance
humaine, animale et
entomologique, de même qu’aux
activités de sensibilisation
menées dans le cadre de
l’intervention gouvernementale.
Le plus important, c’est que les
citoyens restent vigilants et
appliquent les mesures de
protection personnelle lors de
leurs activités extérieures,
particulièrement en zone
urbaine, puisque les moustiques
transmettant le VNO sont surtout
présents en ville », a aussi
expliqué la docteure Auger.
Mesures de protection
personnelle
Les personnes âgées de 50 ans et
plus de même que les personnes
ayant un système immunitaire
affaibli par une maladie sont
plus à risque de développer des
complications en cas
d’infection. Les personnes
habitant en zone urbaine et
passant du temps à l’extérieur
sont particulièrement invitées à
utiliser du chasse-moustiques à
base de DEET, d’icaridine ou
d’eucalyptus citron, selon les
indications du fabricant, et à
porter des vêtements longs et de
couleurs claires, surtout au
coucher du soleil et à l’aube,
puisque les moustiques sont plus
actifs à ces moments.
L’installation de moustiquaires
aux fenêtres et portes des
maisons et l’utilisation d’abris
extérieurs sont aussi fortement
recommandées.
Ces mesures de protection
personnelle sont surtout de mise
à compter du mois de juillet,
période où des moustiques
commencent à transmettre le VNO,
et tout particulièrement dans
les neuf régions sociosanitaires
où des cas humains d’infection
ont été déclarés depuis 2002 :
Montréal, Laval, Montérégie,
Laurentides, Lanaudière,
Chaudière-Appalaches, Outaouais,
Mauricie-et-Centre-du-Québec et
Capitale-Nationale.
Pour obtenir de plus amples
renseignements au sujet du VNO,
la population est invitée à
consulter le Portail santé
mieux-être au sante.gouv.qc.ca,
à contacter Services Québec au 1
877 644-4545, ou à appeler la
ligne Info Santé 8-1-1 pour
toute question de nature
médicale. |