mercredi 07 mai 2014
Le Conseil de
la MRC vous informe
L’agrile du
frêne – Agir pour mieux prévenir
Sorel-Tracy,
le 7 mai 2014 – Lors de la
séance du 9 avril dernier, les
membres du Conseil de la MRC ont
exprimé leurs appréhensions
quant à l’envahissement de
l’agrile du frêne. Un insecte
ravageur originaire d’Asie
orientale qui cause de graves
dommages aux frênes.
« Je crois important d’informer
les citoyens du phénomène afin
de minimiser les risques de
propagations », soulignait le
conseiller régional, et maire de
Saint-Joseph de Sorel, Olivar
Gravel. C’est à la suite d’une
lettre reçue de l’Agence
canadienne d’inspection des
aliments (ACIA) indiquant que la
MRC de Pierre-De Saurel est
maintenant en zone réglementée
depuis le 1er avril dernier que
les maires ont discuté de ce
sujet. Ce que cela signifie
concrètement, c’est que le
déplacement de bois de toutes
les espèces (bois de chauffage,
matériaux d’emballage, copeaux,
etc.) ne devrait pas sortir de
cette zone à moins d’une
permission écrite de l’ACIA.
Premières apparitions
C’est en 2002 qu’on voit pour la
première fois l’agrile du frêne.
Cet insecte avait alors causé
bien des dommages dans le
Sud-Ouest ontarien, l’état du
Michigan ainsi que les États
avoisinants. D’ailleurs, Greg
Wolff, chef de la protection des
végétaux à l’Agence canadienne
d’inspection des aliments
(ACIA), explique que « l'agrile
du frêne est un ravageur très
destructeur, qui a tué des
millions de frênes en Ontario et
au Québec. Il constitue une
menace économique et
environnementale pour les
régions urbaines et forestières
de l'Amérique du Nord.
L'agrandissement de la zone
réglementée permettra
principalement à l'ACIA de
limiter la propagation de
l'agrile du frêne dans d'autres
régions du Canada ».
Propagation
Malgré sa petite taille,
l’agrile du frêne peut voler sur
plusieurs kilomètres. Cependant,
un facteur non négligeable quant
à sa propagation reste le
transport du bois de chauffage,
du matériel de pépinière, des
arbres, des billes, du bois non
écorcé et des copeaux de bois ou
d’écorce. Donc, il est facile
d’en conclure que l’humain est
le vecteur le plus important
dans le cadre de ses activités
commerciales. De plus, juste le
fait de déplacer son propre bois
de chauffage au chalet, par
exemple, est un risque quant à
la propagation de l’agrile du
frêne.
Impacts
Selon ce que l’on peut lire sur
le site Web de l’ACIA, « depuis
la première découverte du
ravageur en Amérique du Nord en
2002, l'agrile du frêne a tué
des dizaines de millions de
frênes au Canada et aux
États-Unis et a coûté des
dizaines de millions de dollars
aux propriétaires, aux ordres de
gouvernement et à l'industrie ».
Par exemple, il ne suffit que de
penser aux coûts concernant
l’abattage ou l’élagage des
spécimens infectés; ces frais
peuvent grimper assez rapidement
pour une municipalité.
Signes d’infections
Pour mieux reconnaître un arbre
infecté par l’agrile du frêne,
il y a certains signes qui ne
trompent pas :
- Éclaircissement de la couronne
de l’arbre;
- Diminution de la densité du
feuillage;
- Traces laissées par l’insecte
adulte lorsqu’il se nourrit des
feuilles;`
- Prolifération de gourmands sur
le tronc ou les branches;
- Fentes verticales sur le
tronc;
- Petits trous de sortie en
forme de « D »;
- Galeries (en « S ») sous
l’écorce remplies de sciure
fine.
« Notre rôle, en
tant qu’élus de la MRC située en
zone réglementée depuis peu, est
surtout d’informer les citoyens
et les sensibiliser au phénomène
», indiquait Claude Pothier,
préfet de la MRC de Pierre-De
Saurel.
L’ACIA invite les citoyens à les
contacter s’ils observent ces
signes d’infestations ou s’ils
veulent transporter du bois de
chauffage, par exemple. De plus,
pour de plus amples
renseignements, il ne faut pas
hésiter à contacter l’Agence au
1 (866) 463-6014 (sans frais) du
lundi au vendredi entre 8 h et
16 h. De plus, il est également
possible de consulter le site
Internet au
www.inspection.gc.ca/phytoravageurs.
Un autre site Internet est aussi
disponible. Il s’agit du Conseil
québécois des espèces exotiques
envahissantes au
www.agrile.cqeee.org.
Source :
Maxime Salois, MRC |