vendredi 09 mai 2014
Face à une
concurrence féroce : les
nouveaux défis des restaurateurs
Par Annie
Bourque
À 56 ans, le patron du Fougasse,
Marcel Boulet connaît intimement
le monde de la restauration
ayant une longue expérience de
35 ans dans le domaine.
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Marcel Boulet,
Jean-Philippe Boulet
et François
Bélanger' au dernier
Gala du mérite
économique |
Auparavant, il
était propriétaire durant 15 ans
du Bistrot du Roi, puis il a
investi dans le resto-bar
Holligans (au milieu des années
90) et par la suite, il a ouvert
la Brasserie F, de 2012 à 2014.
Au cours d’une entrevue avec le
SorelTracy Magazine, M.
Boulet admet que la clientèle a
changé. La popularité des
émissions de cuisine fait en
sorte que les gens sont
davantage au courant de la fine
gastronomie.
Lui-même tente d’être à l’affût
des dernières tendances en
restauration en voyageant un peu
partout que ce soit à South
Beach en Floride ou à Barcelone,
en Europe.
Sa clientèle, composée de gens
d’affaires, de professionnels,
de retraités lui est fidèle
depuis des années.
«On se
distingue par nos plats de
gibier et par notre bavette qui
est très populaire. On sert
entre 15 000 et 18 000 bavettes
par année. »
Au Fougasse, la relève est
assurée par son fils
Jean-Philippe, un ancien
professeur d’histoire.
«Il a
remplacé la gérante durant son
congé de maternité et il a eu la
piqûre pour la restauration.»
Depuis sept ans, la cuisine est
assurée par François Bélanger
originaire de Québec qui a
adopté la ville de Sorel-Tracy.
Le doyen des restaurateurs
On retrouve le doyen des
restaurateurs à Contrecoeur au
Restaurant Le Château. Le
propriétaire Michel Baril, un
ancien mordu de pêche et de
nautisme, s’est installé dans la
région en 1984 attiré par la
proximité du fleuve.
Depuis 35 ans, sa clientèle
provient de Sorel-Tracy,
Boucherville, Varennes. Les gens
viennent se délecter de son
confit de canard, de son lapin
et du ris de veau.
Comment la restauration a-t-elle
évolué?, demande-t-on à l’homme
de 71 ans.
«Les gens vont davantage
choisir un prix au lieu de la
qualité»,
déplore-t-il. Le restaurateur
tente de répliquer aux finances
serrées des consommateurs en
organisant le dimanche un brunch
à prix modique.
Moins de vin le midi
Depuis quelques années, les gens
d’affaires ont réduit
considérablement leur
consommation d’alcool. De
nombreuses grandes compagnies
ont un code d’éthique clair sur
le sujet : tolérance zéro face à
l’alcool.
«Le
midi, les gens vont miser
davantage sur la qualité que la
quantité. Ils vont prendre qu’un
seul verre de vin, mais il sera
de qualité», précise
M. Boulet du Fougasse.
Comment survivre dans un monde
où la compétition est cruelle?
« C’est
de continuer à offrir un service
de qualité et une cuisine
irréprochable»,
mentionne de son côté M. Baril.
«Chez
nous, on essaie de développer
des menus originaux. On prépare
une belle surprise à notre
clientèle cet été»,
confie M. Boulet.
«Pour
durer, ajoute-t-il, cela prend
une bonne équipe et beaucoup
d’écoute envers le client et
moi-même, je suis en éternel
questionnement»,
avoue-t-il.
Les mets
irrésistibles les
plus populaires
Le
Secret (Club de Golf
Continental de
Sainte-Victoire)
La bavette de bœuf
préparé par le chef
Éric Champigny.
Brasserie Les Tire
Bouchons
Hamburger de bison
et le saumon fumé
maison qui font la
marque du chef
Philippe Bouteille.
Le
Fougasse
L’innovation en
cuisine : soit les
viandes exotiques
dont kangourou,
bison, chameau
concoctées par
François Bélanger.
Le
Château
Le ris de veau à la
normande et le foie
de veau du chef
Michel Baril.
Auberge de la Rive
La table d’hôte qui
est en constante
évolution du chef
Martin Latraverse.
Le
restaurant Les Dunes
Le filet de doré aux
fines herbes, sa
recette secrète du
chef René Laporte
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