jeudi 13 novembre 2014
Dès le
début de 2015
L'Hôtel-Dieu, premier hôpital au
Québec à expérimenter la
gazéification des déchets
«Cela nous permettra de
réaliser des économies de 100
000 $ »- Jean-Pierre Tremblay,
directeur des ressources
financières, immobilières et
informationnelles
Par Annie
Bourque
À chaque année, l’Hôtel-Dieu de
Sorel génère entre 60 000 et 65
000 kilogrammes de déchets
biomédicaux. À l’heure actuelle,
une compagnie les récupère et
les transporte dans un site
d’enfouissement. Cette pratique
sera révolue à compter de 2015.
MAGS est la première
génération d'appareil au monde
où l'énergie est alimentée par
les déchets. Le réacteur de
traitement est presque la même
taille qu'un tambour de 55
gallons. L'opérateur charge
simplement le tambour avec les
déchets, sans traitement
préalable quelconque, ferme le
couvercle et appuie sur le
bouton de démarrage.
La gestion des déchets
biomédicaux sera confiée à un
appareil MAGS créé en 2004 par
une compagnie québécoise,
Terragon. Mercredi soir,
l’ingénieure Théodora Alexakis a
expliqué le processus
d’auto-gazéification du MAGS qui
ressemble en fait à une grosse
sécheuse.
«Les déchets sont remis dans
un gazéifieur dont la
température est très élevée soit
650 C ou 1200 degrés F. »
Ce brûleur fonctionne au diesel
ou au gaz naturel. Ce traitement
inodore ne cause aucun dommage à
l’environnement.
«Le
MAGS minimise les émissions à
effet de gaz de serre par la
séquestration du carbone dans le
biocharbon.»
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Dans
le tambour les
déchets sont
chauffés et se
décomposent en
résidu carboné
(bio-char) et un gaz
constitué
principalement
d'hydrogène et de
monoxyde de carbone
(gaz de synthèse).
Dans le procédé de
gazéification
automatique breveté
de Terragon, le gaz
de synthèse est
utilisé comme
combustible pour le
processus. Ainsi,
les déchets sont
convertis en
produits carbonisés
inertes par "la
cuisson" et utilise
les vapeurs générées
lors de la "cuisson"
comme combustible
pour le processus.
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Sur l’écran, une
photo aide à comprendre. On voit
un tuyau d’à peine trois pouces.
«C’est un peu l’équivalent de ce
qui sort de votre sécheuse»,
illustre Mme Alexakis.
Durant la conférence, on apprend
que l’entreprise de 35 employés
située à Montréal a expérimenté
son procédé de gestion des
déchets avec différents clients
dont la Marine canadienne et
américaine, le Fairmont Château
Montebello, la Garde côtière
canadienne, un chantier naval
situé aux Émirats arabes unis,
etc.
L’entreprise a obtenu plusieurs
prix pour sa technologie
innovatrice.
Incursion dans le monde
hospitalier
Ce projet qui sera expérimenté
au CSSS Pierre-De Saurel
permettra à l’entreprise de
faire une incursion dans le
monde médical. «C’est la
première fois qu’un centre
hospitalier utilisera notre
technologie», a précisé Mme
Alexakis.
De son côté, le porte-parole de
l’hôpital Daniel Vincent a
expliqué que l’otoclave
–l’appareil qui stérilise les
déchets médicaux-ne fonctionnait
plus.
«Il fallait trouver une solution
plus économique. Les déchets
sont actuellement transportés.
Cela entraîne une économie en
coût de transport»,
explique-t-il.
Le directeur des
ressources financières,
immobilières et
informationnelles, Jean-Pierre
Tremblay a ajouté qu’à
l’heure actuelle, le transport
et l’enfouissement des déchets
médicaux est une technologie
désuète.
«Il aura fallu investir
tout de même investir 150 000$
et on préfère utiliser ce
montant pour ce nouveau procédé
de gazéification qui a très peu
d’impact sur l’environnement. On
calcule que pour nous, cela
représente une économie de 100
000 $ par année.»
Plusieurs
initiatives en
développement
durable
Au CSSS Pierre-De
Saurel, on retrouve
un comité permanent
qui se préoccupe de
développement
durable. Plusieurs
actions ont été
mises en place
depuis les trois
dernières années.
-Projet Mira
(récupération de
cartouches d’encre)
-Projet de réduction
de papier
-Terrasse sans fumée
-Horodateur solaire
dans le
stationnement
-Obtention du Prix
San-Tech pour
l’économie
d’énergie.
(Cela signifie la
modernisation des
chaufferies, la
récupération des
gains énergétiques
internes, le
préchauffage de
l’eau appoint des
chaudières,
l’optimisation du
contrôle des
systèmes de
ventilation et la
récupération
d’énergie de la
vaporisation du
condensat).
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VIDÉO
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