jeudi 27 novembre 2014
NOUS... de
Pierre-De Saurel
La MRC de
Pierre-De Saurel vit une période
critique. Après trois décennies
d’efforts pour que les élus, les
établissements institutionnels
et les organismes de la société
civile concertent leurs
interventions pour le
développement local, nos leviers
locaux de développement sont
menacés par les choix politiques
de l’État québécois.
La
SADC a été le premier organisme
local qui s’est donné comme
mission, suite à la fermeture
des chantiers navals, de rallier
les forces vives du territoire
au développement local. Cette
approche qui dépasse le
développement économique repose
sur la concertation des efforts
des divers acteurs du
territoire.
Aujourd’hui, le gouvernement
québécois a déposé un projet de
loi dont l’adoption ferait
disparaître notre CSSS dans un
regroupement régional dont le
contrôle ne sera plus local. Le
ministre de l’Éducation a
annoncé sa volonté de regrouper
des commissions scolaires : la
nôtre serait fusionnée avec
celle de Saint-Hyacinthe, une
agglomération avec laquelle
aucun moyen de transport
collectif n’existe.
Le ministre de
l’Emploi et de la Solidarité
sociale a réduit le financement
de notre CJE à la sous-traitance
des dossiers de jeunes de 18 ans
et plus qui dépendent de la
sécurité du revenu. Le ministre
des Affaires municipales a signé
un pacte fiscal avec les
fédérations municipales qui
intègre les CLD aux MRC et
ampute les ressources dont ils
disposent pour soutenir le
développement local. Quel sera
le prochain levier de
développement local dont on va
nous départir? Qu’adviendra-t-il
de notre Cégep? Sorel-Tracy
deviendra-t-elle une ville
banlieue d’une agglomération
plus prospère dont la MRC
engloberait la nôtre?
Les mesures d’austérités
imposées par le gouvernement du
Canada depuis 2006 ont affecté
la capacité de la SADC de
contribuer aux efforts de
développement local. Elles n’ont
cependant pas fait disparaître
notre organisme. Nous continuons
à recevoir un financement de
base de Développement économique
Canada dans le cadre du
Programme de développement des
collectivités.
La perte d’un partenaire aussi
important pour la SADC que le
CLD constitue un frein important
à notre capacité d’action. Le
CLD et la SADC ont appris au
cours de la dernière quinzaine
d’années à établir des
collaborations dynamiques. Cette
complémentarité nous permet de
favoriser l’émergence de
nouvelles entreprises et
d’accompagner des entrepreneurs.
Ensemble, nous sommes capables
de faire une différence en
termes de diversification de
l’économie locale et d’arrimage
avec le développement social et
communautaire. Le projet de l’ÉcoCollectivité
de Pierre-De Saurel sortirait
nettement affaibli de ce qui
pourrait advenir du CLD.
Ces
collaborations sont compromises
au moment où nous échappent des
leviers majeurs que sont les
institutions de santé et
services sociaux et d’éducation.
Nous demeurons toutefois
déterminés à ne pas baisser les
bras :
• La SADC s’engage à poursuivre
son action en développement
local, notamment dans le cadre
de la démarche de l’ÉcoCollectivité;
• La SADC souhaite que les
conseillers de la MRC renforcent
leur cohésion afin que Pierre-De
Saurel devienne pour toutes et
tous le NOUS autour duquel nous
unissons nos efforts;
• La SADC estime que le
redressement des finances
publiques ne sera pas le
résultat de la transformation
des structures actuelles des
grands services publics. Ce
redressement ne peut venir que
d’une approche qui mise sur la
mobilisation des femmes et des
hommes qui dispensent ces
services au quotidien. Il ne
produira les économies
budgétaires souhaitées et
souhaitables que si l’on donne
du temps et un soutien approprié
aux changements.
En conséquence, le conseil
d’administration de la SADC en
appelle à toutes les forces
vives de Pierre-De Saurel pour
demander solidairement au
gouvernement du Québec de ne pas
nous priver de notre capacité
d’agir pour le développement
local. |