mardi 04 novembre 2014
Corina
Bastiani réclame une audience
publique du BAPE concernant le
transport de pétrole lourd
Par Hélène
Goulet
À l’occasion d’un point de
presse tenu le 4 novembre, la
cheffe du Parti d’Aujourd’hui, Corina Bastiani, a réclamé la
tenue d’une consultation
publique du Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE)
relative au transport du pétrole
lourd dans la région et sur le
fleuve Saint-Laurent.
«Un
BAPE doit être tenu dans les
plus brefs délais afin que la
population sache les tenants de
la situation pour la santé et
l’avenir de Sorel-Tracy»,
a-t-elle déclaré.
De plus, un
moratoire sur le transport du
pétrole devrait selon elle être
adopté en attendant les
résultats de cette consultation.
L’institution du BAPE
permettrait de jeter un regard
externe sur ce dossier et de
démystifier les dangers
potentiels, croit Mme Bastiani,
à qui on doit la tenue de
l’importante manifestation qui a
eu lieu le 26 octobre dernier
près du parc Maisouna et qui a
attiré quelque 2 500 personnes
ainsi que de nombreuses
personnalités publiques venues
dénoncer le transport de pétrole
issu des sables bitumineux de
l’Alberta sur le fleuve.
Par ailleurs, Mme Bastiani a
rappelé que la Ville de
Sorel-Tracy, alors qu’elle était
elle-même conseillère
municipale, n’a pas eu son mot à
dire sur le développement de ce
réseau qui se traduit par un
transport par train accru, la
présence de réservoirs contenant
une matière dangereuse «non
conventionnelle», la présence
d’un pipeline sous la route 132
ainsi qu’un quai de
transbordement pour permettre
l’arrivée des superpétroliers
traversant le fragile écosystème
du lac Saint-Pierre, reconnu
comme biosphère de l’UNESCO en
2000.
«Dans
les faits, accuse-t-elle, on
dirait bien que tout ça s’est
décidé entre la société d’État,
Hydro-Québec (lors de l’annonce
du démantèlement de la Centrale
thermique – NDLR) et Kildair,
par acte notarié en novembre
2011». Mme Bastiani
dénonce le fait qu’Hydro-Québec
n’a alors pas consulté la Ville
de Sorel-Tracy pour connaître
ses plans et objectifs en
matière d’aménagement du
territoire. La société d’État
n’a pas non plus offert ses
terrains en premier lieu à
Sorel-Tracy.
Mme Bastiani se questionne
également à savoir si les
travaux de mises à niveau ont
réellement été effectués sur les
installations portuaires :
«La
politique québécoise de
protection des rives a-t-elle
été appliquée à la lettre ?
Pourquoi aucun dialogue n’a-t-il
été fait entre la municipalité
et la société d’État et le
ministère de l’Environnement ?»
Appui au conseil municipal de
Sorel-Tracy
Lors de sa dernière assemblée
publique tenue le 3 novembre, le
conseil municipal de
Sorel-Tracy, par voie de
résolution, a demandé à
Hydro-Québec de lui céder ce
qu’il leur reste comme propriété
dans cet ensemble que
constituait l’ancienne centrale
thermique. Une décision
qu’appuie l’ancienne conseillère
municipale, qui se dit également
en accord avec le conseiller
Yvon Bibeau, favorable selon
elle à la tenue d’une audience
du BAPE.
«Nous
devons tous être unis. Il en va
de l’avenir de notre territoire.
Les citoyens doivent appuyer les
élus en ce sens, la MRC doit
aussi se prononcer, les
organismes régionaux ainsi que
les regroupements municipaux»,
a-t-elle conclu.
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