lundi 20 octobre 2014
Transport
du pétrole
Des députés de
la Montérégie réclament plus de
transparence et plus de sécurité
SOREL‑TRACY, QC,
le 20 oct. 2014 /CNW Telbec/ -
La députée de Vachon et
porte‑parole de l'opposition
officielle en matière de
transports, d'électrification
des transports et de stratégie
maritime, Martine Ouellet, le
député de Verchères et
porte‑parole en matière
d'affaires intergouvernementales
canadiennes, Stéphane Bergeron,
et le député fédéral de
Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour,
Louis Plamondon, se disent
inquiets de la capacité
d'intervention des autorités
fédérales en cas de déversement
majeur dans la voie maritime du
Saint-Laurent.
Plusieurs rapports récents
confirment les déficiences dans
la capacité d'intervention de la
Garde côtière canadienne en cas
de déversement majeur. En
novembre 2013, le Comité
d'experts sur la sécurité des
navires-citernes critiquait la
faible capacité de récupération
des hydrocarbures en cas de
déversement, qui se chiffre
entre 5 % et 15 % seulement. En
mai 2013, une étude de Genivar
concluait que le golfe du
Saint-Laurent et le fleuve
Saint-Laurent étaient l'un des
deux secteurs présentant le
risque le plus élevé de
déversement d'hydrocarbures
important au Canada. Enfin, en
septembre 2013, une autre étude
de Genivar soulignait la
déficience de la capacité
d'intervention des autorités
fédérales en cas d'urgence dans
le golfe du Saint-Laurent.
Le 7 octobre dernier, le premier
ministre Philippe Couillard
affirmait « qu'on est assez bien
équipés, avec les autorités
fédérales, tout le long du
fleuve s'il arrivait un malheur
en cas de déversement pétrolier
». Le ministre délégué aux
Transports et à l'Implantation
de la stratégie maritime, Jean
D'Amour, disait la semaine
dernière que le Québec avait «
tous les éléments en main pour
supporter le monde municipal,
advenant un accident ».
« Les citoyens et les élus de la
région s'inquiètent avec raison.
Il existe un décalage important
entre ce que disent les experts
et le premier ministre.
Plusieurs rapports soulignent
les lacunes importantes de notre
capacité d'intervention en cas
de déversement, et Philippe
Couillard prétend que tout est
sous contrôle. Le premier
ministre devrait fournir à la
population de Sorel les
documents sur lesquels il se
base pour faire de telles
affirmations, alors que
l'ensemble des études dit le
contraire », a déclaré Martine
Ouellet.
« Transports Canada doit être
extrêmement vigilant dans le
dossier du transport des
matières dangereuses, lui qui a
vu son travail sévèrement
critiqué dans le rapport du
Bureau de la sécurité des
transports à la suite de la
tragédie de Lac‑Mégantic. Tel
que nous l'avons demandé par le
passé, Transports Canada doit
indiquer quelles mesures ont été
prises, le cas échéant, pour
assurer la sécurité de la
population, et tenir des
rencontres publiques afin d'en
informer les citoyens des
régions concernées », a ajouté
Stéphane Bergeron.
Le député Louis Plamondon
rappelle qu'en 2010, la
vérificatrice générale avait été
très critique quant à la
capacité d'intervention du
fédéral en cas de déversement de
pétrole en milieu marin. Le
gouvernement fédéral a de plus
changé la réglementation,
faisant passer de 32 à 44 mètres
la largeur autorisée des
navires.
« La population de la
circonscription de
Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour
est au centre du débat
concernant le transport des
matières dangereuses sur notre
territoire et sur notre partie
du fleuve. C'est pourquoi nous
devons nous assurer que le
transport de ce pétrole par voie
maritime est sécuritaire et
qu'un plan adéquat et efficace
est prévu en cas de sinistre, et
ce, pour la totalité du
chargement des navires. La
ministre fédérale des
Transports, Lisa Raitt, qui,
sans aucune justification s'est
empressée de faire circuler sur
notre fleuve des
superpétroliers, doit dire aux
Québécois quelles sont les
mesures de sécurité
supplémentaires qui sont
proposées à la suite du rapport
de la vérificatrice générale »,
a conclu le député.
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