mercredi 24 septembre 2014
Enquête sur la
santé des jeunes du secondaire
Près de quatre
élèves Montérégiens sur dix
victimes de violence
Longueuil, le
23 septembre 2014 – Près de
quatre élèves sur dix (37 %) du
secondaire de la Montérégie
disent avoir été victimes de
violence à l’école ou sur le
chemin de l’école. Ce type de
violence est vécu davantage par
les garçons et concerne surtout
les jeunes au début du
secondaire. Les actes de
violence les plus souvent
rapportés sont les menaces
verbales (32 %), suivies des
agressions physiques (15 %), de
la cyberintimidation (6 %) et du
taxage (1 %). Cependant, toutes
les formes de violence peuvent
avoir de graves impacts sur la
vie des jeunes. Ces données
jettent un éclairage sur la
situation vécue par les jeunes à
quelques jours de la Semaine
contre l’intimidation et la
violence à l’école, du 29
septembre au 3 octobre 2014.
« Les résultats de l’enquête sur
la santé des jeunes du
secondaire nous interpellent.
Beaucoup de jeunes sont exposés
à la violence qui peut entraîner
des problèmes de santé mentale
ou des difficultés scolaires.
Prévenir ces comportements est
la responsabilité de tous : des
parents, des milieux de
l’éducation, de la santé et de
leurs partenaires. Apprendre aux
tout-petits à gérer leurs
émotions, à contrôler leurs
impulsions, à utiliser la
communication verbale pour
résoudre leurs conflits leur
permet d’acquérir les bases
nécessaires pour développer des
relations sociales saines »,
fait valoir Dr Jean Rodrigue,
directeur de santé publique par
intérim de la Montérégie.
Les auteurs des comportements
violents
Près de quatre élèves sur dix
(37 %) avouent avoir posé au
moins un geste d’agressivité
comme se battre, attaquer
physiquement ou menacer. Ce
phénomène est plus répandu chez
les garçons que chez les filles.
Deux élèves sur trois rapportent
avoir eu un comportement
d’agressivité indirecte :
mépriser, dénigrer ou rejeter.
Ces comportements sont plus
répandus chez les filles. Bien
que ce type de violence passe
plus facilement inaperçu que les
agressions physiques, ces actes
à répétition entraînent des
problèmes scolaires et
psychologiques importants en
plus d’avoir une incidence sur
le climat de l’école.
Les élèves qui agressent
physiquement et dénigrent les
autres peuvent aussi en
souffrir. Les jeunes qui ont eu
des comportements agressifs sont
plus nombreux à être victimes de
violence à l’école ou sur le
chemin de l’école que les
autres. Ils sont plus nombreux
aussi à rapporter avoir été
l’objet de cyberintimidation.
Par ailleurs, la violence peut
également avoir des conséquences
néfastes chez les jeunes qui en
sont témoins.
« Pour prévenir la violence,
nous devons être attentifs à
tous les jeunes en intervenant
dès la petite enfance auprès des
enfants qui présentent des
niveaux d’agressivité élevés.
Mettre l’accent sur le
développement de l’estime de soi
et des compétences personnelles
et sociales dès le primaire,
établir des règles claires
autant à la maison qu’à l’école,
s’assurer de la sécurité des
lieux fréquentés par les jeunes
sont d’autres moyens de prévenir
la violence », indique Dr
Rodrigue.
Ces statistiques sont tirées du
fascicule intitulé La violence
produit par la Direction de
santé publique de la Montérégie
à partir des données de la vaste
enquête réalisée sur la santé
des jeunes du secondaire par
l’Institut de la statistique du
Québec. Près de 5 700 élèves de
76 écoles de la Montérégie ont
répondu aux questions. Le
fascicule de la Direction de
santé publique est accessible à
l’adresse suivante :
http://www.bienbranches.com/ et
en cliquant sur l’icône Portrait
des jeunes du secondaire.
Source :
Agence de la santé et des
services sociaux de la
Montérégie
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