jeudi 25 septembre 2014
Élaine Zakaïb
s’inquiète, comme Bernard
Drainville, de la désinvolture
de Philippe Couillard
Québec, le 24
septembre 2014 – La députée de
Richelieu, Élaine Zakaïb, a
joint sa voix à celle du député
de Marie-Victorin et
porte-parole de l’opposition
officielle en matière d’énergie
et de ressources naturelles,
Bernard Drainville, qui s’est
inquiété aujourd’hui des propos
du premier ministre, Philippe
Couillard, qui minimise les
impacts et les enjeux de
sécurité liés au passage de
superpétroliers sur le fleuve
Saint-Laurent.
«
La légèreté et la désinvolture
avec lesquelles le premier
ministre a considéré la question
aujourd’hui sont inquiétantes, »
a affirmé Bernard Drainville. Il
y a un an à peine, seuls les
navires de moins de 32 mètres de
large pouvaient circuler sur le
fleuve. Philippe Couillard ne
voit pas de problème à ce
qu’Ottawa ait changé la
réglementation pour permettre à
de plus larges pétroliers,
allant jusqu’à 44 mètres, de
passer simplement sur le fleuve.
Or, la réglementation adoptée
par le fédéral est faite sur
mesure pour les superpétroliers.
On parle de navires géants dont
la coque passe à moins d’un
mètre du fond du fleuve
lorsqu’ils sont chargés aux deux
tiers », a ajouté le député.
Aujourd’hui, en réponse aux
questions du député, Philippe
Couillard a en effet déclaré : «
Pourquoi c'est un problème qu'un
pétrolier augmente de 32 à 44
mètres – c'est ça, le chiffre? –
s'il va d'ouest en est ou d'est
en ouest? C'est quoi, cette
histoire-là? C'est quoi, cette
salade, Monsieur le Président? »
« Si le gouvernement fédéral
veut que le Saint-Laurent
devienne une autoroute pour
exporter le pétrole bitumineux
de l’Alberta, les Québécois ont
le droit de dire non; et les
Sorelois aussi,» a déclaré
Élaine Zakaïb. « Ils ont même le
devoir de dire non, pour
protéger notre fleuve et
l'intégrité de notre territoire.
C’est au gouvernement du Québec
de dire non en notre nom ».
« Est-ce que le premier ministre
comprend qu’on parle de la
réserve d’eau potable des
Québécois? Est-ce que le
gouvernement peut nous expliquer
pourquoi le Québec accepte de
prendre ce risque-là? Où est
notre intérêt? Pourquoi accepter
que le fleuve devienne une
simple voie d’exportation pour
le pétrole de l’Ouest? », a
questionné Bernard Drainville.
Aile
parlementaire du Parti Québécois |