Rapport de
l’Institut de recherche de la
Société canadienne du cancer
7 M $
investis au Québec : 100
projets, 5 centres et 71 équipes
de recherche

Saint-Hyacinthe, le 22 avril
2015 — Uniquement au Québec,
l’an dernier, l’Institut de
recherche de la Société
canadienne du cancer (SCC) a
appuyé quelque 71 équipes de
recherche dans cinq centres et
financé 100 projets de recherche
novateurs. La SCC p rofite
du Mois de la jonquille pour
publier son Rapport sur l’impact
de la recherche 2014, un
document qui met en vedette les
travaux de chercheurs à travers
le pays et qui illustre la
portée de la recherche financée
par la SCC.
À titre d’exemple, voici
quelques-unes des recherches
québécoises subventionnées l’an
dernier qui risquent d’avoir un
impact sur la vie des Québécois
:
Vaccins contre le cancer :
Ces vaccins
n’ont pas pour but de prévenir
le cancer, mais plutôt de le
traiter ou d’éviter sa récidive
en renforçant le système
immunitaire, qui est une défense
naturelle du corps.
- À Québec, l’équipe du Dr Yves
Fradet, à l’Université Laval,
veut mettre en application cette
approche au cancer de la vessie
pour que le corps puisse se
défendre face aux récidives de
cette maladie.
- Le Dr Claude Perreault de
l’Université de Montréal
expérimente un tout nouveau
genre d’immunothérapie (thérapie
qui stimule le système
immunitaire). Cette méthode a
prouvé son efficacité chez les
souris et offrirait une solution
aux patients atteints de cancers
du sang résistants à la
chimiothérapie. Ce traitement
consiste à prélever des cellules
immunitaires du patient, à les «
programmer » en laboratoire pour
qu’elles apprennent à
reconnaître les cellules
cancéreuses, puis à les
réinjecter au patient pour
qu’elles s’attaquent au cancer.
- L'équipe du Dr Michel Tremblay
de l’Université McGill a
découvert que ces cellules «
reprogrammées » se multiplient
en grand nombre lorsqu’un de
leurs gènes est inhibé. Cela
pourrait rendre les vaccins
contre le cancer efficaces plus
rapidement. En effet, l’un des
défis de ces vaccins est la
survie et la multiplication des
cellules « programmées » une
fois qu’elles sont injectées
dans le corps du patient.
Cancer du sein :
- La Dre Caroline Diorio et son
groupe de l’Université Laval ont
évalué si un apport accru de
sucre avait un effet sur la
densité mammaire, un facteur de
risque établi pour le cancer du
sein. Ils ont découvert qu’une
densité mammaire accrue était
associée à une forte
consommation de boissons sucrées
ou édulcorées chez les femmes en
préménopause, et à une forte
consommation d’aliments sucrés
chez les femmes ménopausées. Il
s’agit d’une cible importante
pour les initiatives de
prévention à venir.
- Détecter le cancer du sein
avec un goutte de sang :
L’espoir d’avoir un jour un test
sanguin de dépistage efficace
pour le cancer du sein est
peut-être arrivé. Une équipe de
recherche de l’Université McGill
dirigée par le Dr David Juncker
a créé une puce qui permet de
détecter simultanément des
centaines de protéines qui
permettront, on l’espère, de
trouver la combinaison qui
prédira un cancer du sein. Peu
coûteux, facile à utiliser dans
un cabinet médical, un tel outil
serait précieux pour compléter,
voire peut-être un jour
remplacer la mammographie. Il
pourrait permettre, par exemple,
de détecter précocement les
tumeurs des femmes dont les
seins sont denses, pour
lesquelles la mammographie
fonctionne moins bien.
Cancer de
la prostate :
- L'équipe du Dr Robert Day du
Centre hospitalier universitaire
de Sherbrooke (CHUS) vise la
mise au point d’un médicament
pour les patients atteints d’un
cancer avancé de la prostate.
Leurs travaux, prometteurs,
arrêtent la croissance des
tumeurs chez la souris et
pourraient déboucher sur un
nouveau médicament.
- L'équipe du Dr Marc-André
Fortin du Centre hospitalier
universitaire de Québec (CHUQ)
poursuit des travaux visant à
utiliser des particules d'or
pour rendre plus efficace le
traitement conventionnel du
cancer de la prostate.
Actuellement, bon nombre de
patients atteints du cancer de
la prostate sont traités par
curiethérapie. Cette technique
consiste à injecter dans la
prostate jusqu'à 100 implants
métalliques radioactifs de la
taille de petits grains de riz.
Le traitement du Dr Fortin
présente plusieurs avantages. Il
serait moins douloureux et plus
précis, car les particules d'or
sont beaucoup plus petites et
diffuseraient donc de façon plus
homogène la radioactivité dans
l'organe traité.
Soins palliatifs : placer le
patient au centre du système
- Le projet du Dr Bruno Gagnon
du CHUQ vise à évaluer
l’efficacité accrue d’une équipe
interdisciplinaire en soins
palliatifs, comprenant un
nutritionniste, un
physiothérapeute et un
ergothérapeute en plus du
médecin et de l’infirmière
spécialiste. Ces résultats
contribueront à améliorer les
soins offerts aux patients
atteints d’un cancer avancé et à
optimiser le travail des
professionnels de la santé, en
réduisant les visites chez les
oncologues et aux urgences.
- Son collègue, le Dr Pierre
Gagnon s’efforce quant à lui
d’améliorer la qualité de vie
des personnes atteintes d’un
cancer avancé. Pour diminuer
leur détresse existentielle, des
patients atteints d’un cancer
avancé participent à des
sessions de psychothérapie par
téléphone. Si les interventions
téléphoniques s’avèrent
concluantes, ces résultats
ouvriront la voie à du soutien
varié (téléphone, intervention
par Skype) plus accessible,
particulièrement en milieu
rural.
En 2014, à travers le pays,
l’Institut de recherche de la
Société canadienne du cancer a :
- aidé 312 chercheurs
principaux, 550 codemandeurs et
514 stagiaires de recherche;
- effectué 408 investissements
au total, et 187 nouveaux
investissements;
- remis un montant de 37
millions de dollars (7 millions
au Québec), à la recherche sur
le cancer, lequel a été réparti
entre 43 établissements situés
un peu partout au pays dans 10
provinces;
- Sur ce montant, 27,7 millions
de dollars ont été versés à des
études biomédicales et
cliniques, 5,5 millions de
dollars à la recherche en
prévention et 3,8 millions de
dollars à la recherche sur
l’amélioration de la qualité de
vie.
- Sur ce montant, 22,2 millions
de dollars (60 %) ont été
consacrés à des recherches
ciblées sur certains cancers.
La Société canadienne du cancer
est l’organisme de bienfaisance
national qui investit le plus
dans la recherche sur le cancer
au Canada, subventionnant chaque
année le travail de centaines de
chercheurs dans les universités,
les hôpitaux et les centres de
recherche. La SCC est
l’organisme québécois qui
investit le plus dans la lutte
contre le cancer et qui a la
possibilité de sauver encore
plus de vies. Grâce à des
milliers de Québécois, donateurs
et bénévoles, elle lutte pour
prévenir plus de cancers,
permettre à nos chercheurs de
faire plus de découvertes et
aider plus de personnes touchées
par la maladie. Sauvons + de
vies. Visitez cancer.ca ou
appelez-nous au 1 888 939-3333. |