Semaine
nationale de la santé mentale
Près de 30 %
des adolescentes de la
Montérégie souffrent de détresse
psychologique
Près de trois
adolescentes sur dix disent
ressentir un niveau de détresse
psychologique élevé, soit deux
fois plus de filles que de
garçons. Les filles sont aussi
deux fois plus nombreuses que
les garçons à avoir reçu un
diagnostic médical d’anxiété, de
dépression ou de troubles de
l’alimentation. Par contre, le
Trouble du déficit de
l’attention avec ou sans
hyperactivité (TDAH) est
diagnostiqué chez deux fois plus
de garçons que de filles. Ces
données, issues de l’Enquête
québécoise sur la santé des
jeunes du secondaire, sont
révélées par la Direction de
santé publique de la Montérégie
dans le cadre de la Semaine
nationale de la santé mentale,
qui se déroulera du 4 au 10 mai.
« La détresse nous interpelle
notamment parce qu’elle affecte
beaucoup de jeunes. Elle est
particulièrement présente chez
les filles, surtout à la fin du
secondaire. Les garçons, eux,
sont moins portés à déclarer
souffrir de détresse
psychologique et à demander de
l’aide, un phénomène que l’on
observe aussi chez les hommes.
Nous devons toutefois rester
vigilants autant envers les
garçons que les filles. Un jeune
qui s’isole, dont les résultats
scolaires baissent, qui
manifeste moins d’énergie ou
d’intérêt pour ses activités
habituelles peut avoir besoin de
soutien », fait valoir le
directeur de santé publique de
la Montérégie, Dr Jean Rodrigue.
Plus d’un adolescent sur dix
atteint de troubles mentaux
En Montérégie, 13 % des élèves
du secondaire ont reçu un
diagnostic d’anxiété, de
dépression ou de trouble
alimentaire. Ces troubles
mentaux sont plus présents chez
les filles que chez les garçons.
Ils sont plus répandus au fur et
à mesure que les filles avancent
en âge : 20 % des filles en
cinquième secondaire en sont
atteintes comparativement à 12 %
en première secondaire. Vivre un
épisode de troubles mentaux à
l’adolescence prédispose les
jeunes à en vivre d’autres à
l’âge adulte.
Diagnostics de TDAH plus
répandus chez les garçons
Le TDAH touche plus de garçons
que de filles : 18 %
comparativement à 10 %. Les
garçons sont également plus
nombreux que les filles à
déclarer des comportements
d’inattention avec ou sans
hyperactivité, 34 % contre 29 %.
À l’adolescence, le TDAH est
souvent associé à des problèmes
relationnels, de dépendance et à
l’adoption de comportements à
risque.
« L’adolescence est une période
marquée par de nombreux
changements et des périodes de
transitions importantes. En
développant une relation
positive et chaleureuse avec les
adolescents, les parents et le
milieu scolaire peuvent les
aider à accroître leur estime
d’eux-mêmes, développer leurs
capacités d’adaptation aux
changements et les aider à
acquérir les compétences
nécessaires pour vivre ce
passage de la façon la plus
harmonieuse possible », fait
valoir Dr Rodrigue.
L’Enquête
québécoise sur la santé des
jeunes du secondaire a été menée
par l’Institut de la statistique
du Québec auprès de 63 000
jeunes, dont 5 700 élèves de la
Montérégie. Le fascicule La
santé mentale, produit par la
Direction de santé publique de
la Montérégie, peut être
consulté à l’adresse suivante :
http://extranet.santemonteregie.qc.ca/sante-publique/promotion-prevention/jeunesse/eqsjs.fr.html.
Il est accompagné de feuillets
contenant des données pour
chacun des territoires de la
Montérégie.
Source :
Centre intégré de santé et de
services sociaux de la
Montérégie-Centre
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