lundi 07 décembre 2015
8 décembre :
Journée contre l’intimidation
Opération Tendre la main pour
contrer la violence
Par
Annie Bourque

Louise
Houle de l’Aféas régionale
Richelieu-Yamaska et Chantal
Caron présidente d’honneur de
l’Opération Tendre la main.
Crédit : Annie Bourque
Plusieurs
personnalités de la région ont
participé cet après-midi à
l’Opération tendre la main qui
est une campagne de
sensibilisation dénonçant la
violence.
Tous ont apposé un ruban blanc
sur l’arbre de paix situé au
centre commercial Les Promenades
de Sorel.
« En forme de V inversé,
c’est un symbole qui signifie
non à la violence. Notre but
aujourd’hui est de diriger les
gens vers les bonnes ressources
afin qu’on y trouve de l’écoute
et ce, sans être jugé »,
a expliqué Louise Houle, membre
de l’Afeas de Richelieu-Yamaska
et responsable de l’activité.
Sur l’arbre, on distingue le nom
de différents organismes de la
région qui est inscrit au centre
de chaque étoile.
L’Afeas, -un organisme
provincial qui regroupe 900
femmes-a demandé à plusieurs
municipalités du Québec dont la
MRC Pierre-De Saurel de nommer
le 8 décembre la Journée contre
l’intimidation.
La présidente d’honneur de
l’Opération Tendre la main,
Chantal Caron est aussi
directrice-générale au CPS
(Centre de prévention suicide)
La Traversée.
Pas de lien entre
intimidation et suicide
Dans son allocution, Mme Caron
précise qu’il n’y a pas de lien
entre l’intimidation et le
suicide.
« C’est la souffrance qui
cause le suicide. C’est
important de bien dissocier les
deux », dit-elle.
Une séparation, perte d’emploi,
dépression peuvent aussi être à
l’origine de cette souffrance
qui peut devenir intolérable.
«
L’intimidation est un rapport de
force inégal dans lequel
personne ne sort gagnant. Chez
nous, une personne qui souffre
est toujours accueillie à La
Traversée et ce, sans jugement.
»
Mme Caron rappelle que si l’on
se sent impuissant face à l’état
d’un proche, on peut communiquer
avec son organisme qui pourra
assurer sa protection.
« On va
aider la personne à passer à
travers la crise. »

À
l’instar des autres invités, le
maire de Sorel-Tracy, Serge
Péloquin a apposé un ruban blanc
dans l’Arbre de paix au Centre
les Promenades de Sorel-Tracy.
Crédit : Annie Bourque
De l’aide
Le maire de Sorel-Tracy Serge
Péloquin a mentionné que
l’opération Tendre la Main est
justement là pour ne pas rester
isolé et seul quand on vit des
difficultés.
« Nous
avons des organismes sur notre
territoire qui peuvent donner de
l’aide à ces gens qui souffrent.
»
Le président de la Commission
scolaire de Sorel-Tracy, Denis
Rajotte a dit :
« On
prend les moyens dans nos écoles
afin que l’intimidation n’arrive
pas. »
Enfin, Gaétane Gagnon, la
première vice-présidente
provinciale de l’AFEAS, a
souligné l’impact de la violence
psychologique et physique qui
créé bien plus que des « bleus
». «
Les conséquences de la violence,
dit-elle, c’est l’humiliation,
la perte de confiance en soi, la
honte, la culpabilité. Plusieurs
ont peur de ne pas être pris au
sérieux et sont emmurés dans le
silence. »
Heureusement, ajoute-t-elle, les
femmes sont de plus en plus
nombreuses à dénoncer leur
agresseur. Il existe des
ressources pour les victimes.
La fin de la conférence de
presse fut des plus touchante.
Le chanoine Gérald Ouelette a
entonné la célèbre chanson de
Raymond Lévesque
« Quand
les gens vivront d’amour. »… Il
n’y aura plus de misère et
commenceront les beaux jours… »

Un moment touchant : à la fin de
la conférence de presse, le
chanoine Gérald Ouellette a
entamé la chanson de Raymond
Lévesque «Quand les hommes
vivront d’amour », fort
appropriée à cette période de
l’année. Crédit : Annie Bourque

Les gens présents ont pris la
peine d’apposer chacun un ruban
blanc sur l’Arbre de paix qui
trône aux Promenades de Sorel.
Crédit : Annie Bourque
Un Sommet sur
l’intimidation ?
La Commission
scolaire de
Sorel-Tracy
pourrait-elle
organiser un Sommet
sur l’intimidation
en 2016 ? Une façon
d’évacuer la
question et les
interrogations que
suscite la
publication d’un
blogue d’un homme
profondément blessé
par le suicide de sa
fille Kim.
Le président de la
Commission scolaire
de Sorel-Tracy Denis
Rajotte est resté
surpris par cette
question de la
représentante du
SorelTracy Magazine.
« Il n’y a pas de
lien entre
l’intimidation et le
suicide »,
a-t-il répondu en
reprenant les
paroles de Chantal
Caron, la directrice
du Centre de
prévention suicide
La Traversée.
Cependant, le Sommet
pourrait une belle
occasion pour parler
des conséquences de
l’intimidation et
les ressources qui
existent pour leur
venir en aide…
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