mercredi 09 décembre 2015
La Coopérative
de solidarité de la Réserve de
la biosphère du Lac-Saint-Pierre
fait le point sur le déversement
d’eaux usées à Montréal
Les dernières
semaines ont mis en lumière
certaines pratiques de gestion
des eaux usées, notamment celle
de la Ville de Montréal, mais
également celles d’autres
municipalités qui ont des
conséquences majeures sur la
qualité de l’eau du fleuve
Saint-Laurent.
Suite
à ces événements, des chercheurs
ont sonné l’alarme sur la
mauvaise qualité de l’eau au lac
Saint-Pierre et principalement
dans son archipel. La
Coopérative de solidarité de la
Réserve de la biosphère du
Lac-Saint-Pierre (CSRBLSP) suit
de près ce dossier puisqu’elle
partage les préoccupations de sa
collectivité.
Rappelons que le lac
Saint-Pierre a été reconnu comme
Réserve de la biosphère de
l’UNESCO, en 2000, en raison de
ses écosystèmes exceptionnels,
mais surtout en raison des
efforts de la communauté à
travailler à conserver ce
territoire unique.
Actuellement,
c’est entre autres à travers la
Table de concertation régionale
du lac Saint-Pierre que la
CRBLSP ainsi que les acteurs
locaux, les individus et les
organisations, s’impliquent dans
la planification et
l’application des actions à
porter afin de soutenir le
développement durable du lac
Saint-Pierre.
Pour Christian
Hart, président de la CSRBLSP,
«pour
résoudre les problématiques au
lac Saint-Pierre, nous devons
favoriser une approche de
concertation qui favorise la
conciliation des intérêts et des
besoins de tous et ce dans le
respect de la biodiversité.
C’est la façon de faire des
réserves de la biosphère».
La désignation
d’un site comme réserve de la
biosphère permet de sensibiliser
les populations locales, les
citoyens et les autorités
gouvernementales aux questions
d’environnement et de
développement.
Sur ce point, M.
Hart mentionne que
«pour
l’UNESCO, les réserves de la
biosphère sont des laboratoires
uniques à la disposition des
communautés pour tester
l'adéquation de politiques et
d’outils. Par exemple, des
solutions existent pour une
gestion des eaux usées plus
respectueuse de l’environnement.
Certaines municipalités de la
Réserve de la biosphère du
Lac-Saint-Pierre ont mis en
place des façons efficaces de
traiter leurs eaux usées.
Pourquoi ne pas s’en servir
comme modèle ?»
Le Cadre statutaire du réseau
mondial des réserves de la
biosphère stipule qu’un examen
périodique doit avoir lieu tous
les dix ans pour évaluer les
sites qui détiennent des titres
de réserves de la biosphère. La
dernière évaluation de la
Réserve de la biosphère du
Lac-Saint-Pierre a eu lieu, en
2010, et, en 2020, aura lieu le
deuxième examen.
La CSRBLSP n’est
pas inquiète du résultat de cet
examen. M. Hart ajoute que,
«malgré
l’état préoccupant de
l’écosystème du lac
Saint-Pierre, ce site est
reconnu à travers le réseau
mondial comme modèle en termes
d’efforts fournis par sa
collectivité à collaborer
ensemble à concilier les besoins
de tous, en favorisant un
respect de ce territoire
exceptionnel».
En 2000, le
formulaire de proposition du lac
Saint-Pierre pour l’obtention du
titre de réserve de biosphère
déposé à l’UNESCO, présentait
les différents enjeux majeurs du
territoire notamment les menaces
sur la qualité de l’eau du lac
Saint-Pierre.
Que ce soit les investissements
majeurs de l’industrie lourde
pointée du doigt comme grand
pollueur, l’arrêt des tirs
d’obus dans le lac Saint-Pierre
par le ministère de la Défense
nationale ou l’aménagement
d’habitats fauniques par les
organismes de conservation,
toutes ces initiatives et bien
d’autres ont convaincu l’UNESCO
de décerner le titre de réserve
de la biosphère au lac
Saint-Pierre.
C’est dans cet esprit que les
membres du conseil
d’administration de la CSRBLSP
soulignent que les événements
des dernières semaines ont
permis une prise de conscience
renouvelée de l’importance du
fleuve et plus particulière de
l’importance du lac
Saint-Pierre. C’est à la
collectivité et de tous les
paliers de gouvernement de
travailler ensemble à trouver
des solutions pour une meilleure
gestion intégrée de l’eau du
fleuve Saint-Laurent et du lac
Saint-Pierre.
Source
: Coordonnatrice de la
Coopérative de solidarité de la
Réserve de la biosphère du
Lac-Saint-Pierre. |