mercredi 11 février 2015
Enquête
québécoise sur la santé des
jeunes du secondaire
Les
jeunes bien entourés pourvus de
bonnes habiletés sociales sont
moins à risque de décrochage
scolaire

Les élèves du
secondaire de la Montérégie
dotés d’une estime d’eux-mêmes
positive, de bonnes compétences
sociales et qui évoluent dans un
environnement social de qualité
sont moins à risque de
décrochage scolaire, de
consommer de la drogue, ou de
vivre de la détresse.
C’est ce qu’on constate en
parcourant le Portrait des
jeunes du secondaire de la
Montérégie intitulé « L’estime
de soi, les compétences sociales
et l’environnement social : des
facteurs clés du développement
des jeunes », produit par la
Direction de santé publique de
la Montérégie, d’après les
données de l’Enquête québécoise
sur la santé des jeunes du
secondaire.
« Les résultats de l’enquête
font ressortir l’importance
d’agir à la fois sur l’estime de
soi, les compétences sociales et
l’environnement pour prévenir
plusieurs problèmes auxquels
peuvent être confrontés les
jeunes. Les parents, les amis,
l’école et la communauté peuvent
tous jouer un rôle important
pour favoriser la réussite et le
bien-être des adolescents »,
fait valoir le directeur de
santé publique de la Montérégie,
Dr Jean Rodrigue.
Décrochage scolaire et
comportements à risque
En Montérégie, trois fois moins
d’élèves sont à risque de
décrocher parmi ceux qui ont un
sentiment d’appartenance élevé à
leur école, apprend-on en
parcourant les résultats de ce
portrait, rendu public à
l’approche des Journées de
persévérance scolaire du 16 au
20 février prochains.
Trois fois moins de jeunes
vivent de la détresse
psychologique parmi ceux qui ont
un niveau élevé d’efficacité
personnelle (confiance en soi et
persévérance).
Le soutien et l’encadrement
parental sont des facteurs de
protection contre le décrochage
scolaire, mais aussi contre les
comportements sexuels à risque,
la consommation de drogue et
d’alcool. L’enquête nous apprend
que trois fois moins de jeunes
ont consommé de la drogue au
cours des 12 derniers mois parmi
ceux ayant déclaré un niveau de
supervision parentale élevé.
« Aider un jeune à développer
ses habiletés sociales et sa
confiance en soi est porteur
d’avenir. Tous les gestes visant
à soutenir les jeunes, à les
aider à affronter les
changements qui marquent cette
période de leur vie peuvent
faire une grande différence. Les
interventions doivent viser à
joindre l’ensemble des
adolescents », fait valoir Dr
Rodrigue.
Différences entre garçons et
filles
L’enquête fait ressortir
quelques différences entre les
garçons et les filles. Les
garçons sont proportionnellement
plus nombreux à déclarer un
niveau élevé d’estime de soi et
d’efficacité personnelle. À
l’inverse, un niveau élevé de
résolution de problème et
d’empathie est davantage présent
chez les filles.
La majorité
des élèves estiment bénéficier
d’un soutien social élevé de la
part de leur famille et de leurs
amis. Le soutien perçu dans
l’environnement scolaire est
cependant moins élevé. Moins du
tiers des jeunes ont un
sentiment d’appartenance élevé à
leur école, soit davantage les
filles (31 %) que les garçons
(24 %).
L’Enquête québécoise sur la
santé des jeunes du secondaire a
été menée par l’Institut de la
statistique du Québec auprès de
63 000 élèves des écoles
secondaires du Québec, dont 5
700 élèves de la Montérégie. Les
résultats reflètent la
perception des jeunes qui ont
été interrogés sur différentes
facettes de leur vie.
Vous pouvez consulter le
fascicule sur l’’estime de soi,
les compétences sociales et
l’environnement social en
consultant ce lien :
http://extranet.santemonteregie.qc.ca/sante-publique/promotion-prevention/jeunesse/eqsjs.fr.html.
On y trouve aussi d’autres
fascicules produits par la
Direction de santé publique de
la Montérégie sur différents
thèmes abordés dont la
consommation de drogues,
d’alcool, le tabagisme, les
habitudes alimentaires,
l’activité physique, les
comportements sexuels et la
violence.
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