jeudi 12 février 2015
L’hiver est
devenu un enfer
Par
Stéphane Martin
Une vingtaine de
résidents de
Sainte-Anne-de-Sorel sont en
colère. Ils n’en peuvent plus du
droit de passage accordé aux
motoneiges sur la rue Avelin-Péloquin.
La plupart des motoneigistes qui
empruntent cette rue ne
respectent aucunement la
signalisation en place. La
vitesse et le bruit perturbent
le quotidien de ces citoyens, et
ce, jours et nuits.
Mentionnons que,
pour la plupart, ceux qui
empruntent cette rue le font
puisqu’il s’agit du seul lien
entre le sentier fédéré et la
piste longeant l’Auberge de la
rive pour rejoindre le
traversier. Nous nous
sommes rendus sur place un
mercredi après-midi afin
d’observer la situation.
En une dizaine de minutes
seulement, nous avons été
témoins de plusieurs
infractions. Sur 8
motoneigistes croisés sur le
chemin, 7 n’ont pas fait leur
arrêt obligatoire aux coins des
rues Curé-Vanasse et Avelin-Péloquin.
De plus, 6 ne respectaient pas
la limite de 10 km/h imposée.
Un résident
rencontré et qui désire
conserver l’anonymat en ajoute :
«
Souvent, je vois des enfants qui
attendent l’autobus être obligés
de grimper sur les bancs de
neige pour laisser passer les
motoneiges. Je ne veux pas être
alarmiste, mais il faut réagir
avant qu’un petit ne soit
blessé. Il m’est arrivé de
sortir de chez moi pour tenter
de leur faire signe de modérer
leur vitesse, bien souvent j’ai
eu le droit à un doigt d’honneur
!»
Cet homme craint
également un accident avec un
automobiliste qui sort de sa
cour :
« Avec la hauteur des bancs de
neige, il est difficile de voir
les motoneigistes en sortant de
chez nous. En plus, la plupart
ne font pas leur arrêt et s’ils
le font, ils repartent en belle
peur. Un jour, il y a quelqu’un
qui va se faire frapper ! C’est
l’enfer, on vit dans le bruit,
il faut monter le son de la télé
pour bien entendre et on se fait
réveiller la nuit. Ce ne devrait
pas arriver puisqu’il est bien
inscrit que le sentier est fermé
entre 23h et 6h ! »
Une pétition sera
déposée lors de la prochaine
assemblée du conseil municipal
afin de demander aux élus de
retirer ce droit de passage.
Tous espèrent que leurs
doléances seront entendues
puisque les nombreuses plaintes
répétées dans les dernières
années sont tombées dans
l’oreille d’un sourd.
Un dossier à
suivre…
|