jeudi 12 février 2015
Conférence
de Bryan Coates, président d’Osisko
Mine Canadian
Malartic en Abitibi : une
histoire de défis, de passion et
d’audace
Par
Annie Bourque
Les membres de la Chambre de
commerce métropolitaine de
Sorel-Tracy ont écouté une
conférence extrêmement
inspirante hier soir alors que
le président et chef de la
direction de Redevances
aurifères Osisko Bryan Coates a
raconté l’histoire de la Mine
Canadian
Malartic en Abitibi qui a
commencé par un grand rêve.
«Construire une mine à ciel
ouvert en milieu urbain a
suscité beaucoup de scepticisme.
Tout le monde se demandait : qui
sont ces «cow boys » qui
viennent de débarquer?»,
a affirmé M. Coates.
La société a donc pris le temps
de développer un dialogue avec
les gens de la communauté dont
le comité de citoyens et ceux
des Premières nations. Un
exemple d'acceptabilité sociale.
Ce dialogue honnête et
transparent a permis de réaliser
des ententes pour relocaliser
250 résidences. Par la suite,
avec l’autorisation de la ville,
cinq nouvelles institutions ont
été construites dont un HLM, CPE
et une école primaire.
«Normalement au Québec, cela
prend trois ans à construire une
école, nous on l’a fait en 12
mois», a noté le
conférencier.
Développement durable
Durant son allocution, M. Coates
a évoqué l’importance du
développement durable qui s’est
concrétisé en parlant avec la
population de Malartic qui
compte environ 3000 habitants.
«On a
érigé un mur vert de 15 mètres
de haut. Les gens pouvaient
monter l’escalier et observer
nos opérations minières. Peu
d’entreprises laissent les gens
les regarder travailler de cette
façon. »
Appui de la
population
En réponse à des questions de
l’auditoire, M. Coates a réitéré
l’importance d’obtenir l’appui
des gens du conseil municipal et
de la population.
«On
avait une vision et on leur a
demandé : allez-vous nous
appuyer ? Nous avons été
chanceux d’obtenir entre 80 et
85 % de l’appui de la
population. »
Durant des années, les
dirigeants ont fait de nombreux
efforts visant l’acceptabilité
sociale du projet.
«C’était presqu’une campagne à
temps plein pour faire sortir le
vote», illustre-t-il.
«Le
défi, c’est de s’assurer qu’on
joue la partie pour la gagner.
L’acceptabilité sociale d’un
projet comme celui-là se gagne
de la même façon.»
Les fournisseurs en région
M. Coates a mentionné
l’importance du rôle des
fournisseurs en région.
«Nous
avons vécu un incendie en 2012
et nous avons pu fonctionner
grâce à nos fournisseurs en
région qui étaient de véritables
collaborateurs.»
Les
opposants étaient nombreux à
commencer par les médias. M.
Coates a toujours tenu à
défendre son projet devant les
médias.
«Quand on rencontrait de
l’opposition, c’est là qu’on
revenait encore plus fort.»
Quelle leçon retient-il ?
«Ce
projet a permis de développer
une grande fierté. J’ai appris
surtout de ne jamais cesser de
rêver. Il faut continuer à tous
les jours de poursuivre votre
rêve. »
Le 30 mai dernier, les
dirigeants d’Osisko ont vendu
pour 3,9 milliards de dollars la
Canadian Malarctic à deux
entreprises canadiennes, les
Mines Agnico Eagle et Yamana
Gold.
«Même si on a vendu la
compagnie, on est toujours sur
la glace et on veut toujours
remporter la Coupe Stanley avec
notre nouvelle société»,
a conclu M. Coates.
La Mine aurifère Canadian
Malarctic en trois temps
-En 2004, Exploration Osisko
ltée était une société
d'exploration junior ne comptant
que trois employés à temps plein
et dont la capitalisation
boursière ne dépassait pas les 5
millions de dollars.
-Amorcée en 2005 en effectuant
les premiers trous de forage
d'exploration, la mise en valeur
de la mine a été achevée en
seulement six ans. La première
coulée d'or a eu lieu en avril
2011 et la production
commerciale a démarré en mai
2011.
-Capacité de production en 2014
: 52,539 tonnes d’or par jour ou
525 000 onces d’or par année.
Changement de vie
pour Linda Lavigne
Lorsque Bryan Coates
prononce une
conférence sur
l’histoire de la
Mine Malartic, le
public accroche
toujours à son récit
sur le recrutement
des employés.
À l’arrière de lui,
sur le grand écran,
apparaît la photo de
Linda Lavigne, toute
souriante qui était
cuisinière à la
Polyvalente Malartic.
Elle travaillait
environ 40 heures
pour un salaire
d’environ 14 000 $.
En 2012, son salaire
était de 72 000$.
Fait à noter, elle a
payé 16 000$ en
impôts.
Toutes les
entreprises vivent
le même problème:
attirer la
main-d’œuvre.
«Nous, on a
essayé de vendre un
rêve. Pourquoi se
joindre à nous?
Parce que nous avons
un projet
d’envergure»,
a expliqué Bryan
Coates, devant les
convives réunis hier
soir au Club
Continental.
Les recruteurs de la
société minière
Osisko ont visité
les universités et
collèges de la
région afin
d’attirer de jeunes
travailleurs.
«Environ 70% des
employés étaient des
actionnaires de
l’entreprise.»
Linda
Lavigne a changé
complètement de vie
en travaillant pour
la mine de Malartic.
|
|