vendredi 20 février 2015
Les
enseignants manifestent contre
le gouvernement
Par Annie
Bourque
Les
enseignants ont manifesté jeudi
en fin de journée devant le
siège administratif de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy.
La grogne règne
dans les rangs des enseignants
de la région qui ont manifesté
jeudi en fin de journée devant
le bureau administratif de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy. Ils dénoncent
l’augmentation de leurs tâches
et l’ajout d’élèves dans leurs
classes.
«Les professeurs sont en colère
parce que le gouvernement veut
retirer des services aux élèves.
En milieu défavorisé, on veut
augmenter de 20 à 29 élèves par
classe. C’est un non-sens»,
indique Sonia Éthier, présidente
du Syndicat de l'Enseignement du
Bas-Richelieu.
Dans la région, les écoles
Martel et Maria-Goretti seraient
touchées par cette nouvelle
mesure.
Jeudi, sur la rue Hôtel-Dieu,
les voitures et les passants
pouvaient voir une immense
affiche montrant les professeurs
en action. Trois écoles ont fait
l’activité «Je suis un artiste»
qui illustre toutes les tâches
que les enseignants font après
leurs 27 heures d’enseignement.
Après leur journée «normale»,
les professeurs doivent faire la
correction, préparation
d’activités, récupération avec
les élèves et parfois des dîners
avec eux. Plusieurs vont acheter
du matériel dans les magasins,
et ce, en dehors des heures de
classe.
Mme Ethier mentionne que les
enseignants sont en colère,
voire très fâchés. «On nous
demande de faire trois heures de
plus gratuitement et ce, sans
augmentation de salaire. C’est
une demande irrespectueuse»,
ajoute-t-elle.
Deux enseignantes de l’école
Saint-Roch ont raconté leur
déception. «Déjà, on travaille
beaucoup plus que notre 27
heures. Cela nous donne
l’impression que notre travail
n’est pas reconnu», mentionne
Roxanne Cournoyer-Danault,
enseignante en 2e et 3e année.
Sa collègue qui enseigne en 3e
et 4e année à la même école
renchérit : «Si on augmente le
nombre d’élèves dans nos
classes, on ne pourra plus faire
le travail convenablement et
apporter aux enfants ce dont ils
ont besoin pour réussir. C’est
ça, qui me dérange.»
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