L’après-midi du 13 juin au Carré
Royal
On célèbre la
Journée mondiale du tricot à
Sorel-Tracy
Par
Annie Bourque

À Sorel-Tracy,
les gens pourront célébrer la
Journée mondiale du tricot en
participant à un rassemblement
au Carré Royal, durant
l’après-midi du 13 juin.
«Tricoter pour
l’être aimé c’est
comme offrir une
partie de soi»
-
Nathaly Lacasse,
organisatrice de la
Journée du tricot à
Sorel-Tracy
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L’organisatrice
Nathaly Lacasse demande aux
intéressés d’apporter une chaise
et leur tricot. L’année
dernière, une cinquantaine de
personnes s’étaient déplacées et
une vingtaine d’entre elles en
ont profité pour avancer leurs
mailles.
«C’est une occasion pour
célébrer le plaisir de ce
passe-temps», précise-t-elle. Un
tel événement se tient un peu
partout ici au Québec, au
Canada, aux États-Unis et dans
le monde.
Les bienfaits du tricot
La designer et enseignante de
tricot, Nataly Lacasse parle
avec engouement des bienfaits de
ce loisir qui est devenu très
tendance. Même les vedettes
comme Meryl Streep, Gwyneth
Paltrow et même Kurt Cobain se
détendent en tricotant.
En cette ère de performance dans
nos entreprises, le tricot est
presque devenu un must. «C’est
le yoga pour gens hyperactifs.
Cela permet de se détendre et de
tout oublier.»
Les anxieux ont de plus un
accessoire à tenir entre leurs
mains. Cela leur évite de manger
leurs ongles ou de grignoter le
soir. De plus en plus, les gens
achètent de la fibre naturelle.
Au Québec, on compte de nombreux
producteurs d’alpagas qui
produisent des fibres de qualité
supérieure. Au Canada, plus de
42 races de moutons sont élevées
pour la qualité de leur laine
qui se rapproche de celle de
l’alpaga. La laine de cachemire
et mohair, de très bonne
qualité, proviennent de la
chèvre.
Diminution du stress
Dans de nombreuses entreprises,
les employés prennent leur pause
du midi pour tricoter quelques
minutes. Cela leur permet de
décompresser et de diminuer leur
niveau de stress. «Le tricot
procure un sentiment de fierté»,
relate Nathaly.
Si au travail ou dans notre vie
personnelle, on manque de
valorisation, le tricot vient
combler cette lacune. Peu à peu,
on voit avancer le travail d’un
foulard, d’une tuque ou d’un
cardigan. Et quel plaisir
d’offrir à l’être aimé le fruit
de nombreuses heures de labeur.
«C’est comme si offrait en même
temps une partie de soi.»
Augmentation de la
concentration
Le temps consacré au tricot
permet d’oublier tous nos
problèmes. Par la suite, on
revient à nos préoccupations
quotidiennes avec un sentiment
d’accomplissement. «Pour les
enfants, le tricot permet
d’augmenter leur niveau de
concentration et de délaisser
leurs machins électroniques. Ils
développent leur dextérité
manuelle et leur estime de soi»,
ajoute-t-elle.
Quant aux ainés, le tricot
permet d’alléger leurs problèmes
d’arthrite.
En septembre, Nathaly offre des
cours de tricot au Centre
récréatif Au fil des ans. «Les
personnes âgées savent souvent
tricoter, mais ils aiment
apprendre les plus récentes
techniques. »
L’engouement du
tricot à Sorel-Tracy
●Journée mondiale du
tricot à Sorel-Tracy
le 13 juin au Carré
Royal entre 13h et
16 h
https://www.facebook.com/TricotNathy
●Le Balcon des arts
:
https://www.facebook.com/events/1595427330713431/
● Tous les jeudis
dès 18h30, aux
Promenades de Sorel,
à la section des
restaurants, les
adeptes de tricot
s’y donnent
rendez-vous. En
glissant une maille
l’une sur l’autre,
on tisse des liens
et on s’échange
trucs et conseils.
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Le tricot: une
affaire d’hommes!
Si on se fie à
certaines sources
sur Internet, il
semble que le tricot
était auparavant une
affaire d’hommes. La
technique
proviendrait de
l’Égypte antique et
aurait été transmise
au monde musulman au
Xe siècle. De plus,
les marins et
pêcheurs tricotaient
leurs filets.
Au fil des ans, le
tricot s’est
transporté sur tous
les continents au
fil des conquêtes.
Passe-temps noble
Au XVIIe et XVIIIe
siècle, le tricot
est devenu le
passe-temps des
femmes de la
noblesse. D’ailleurs
Marie-Antoinette
ainsi que le Roi
Frédérique II de
Prusse étaient des
adeptes du tricot.
Durant les années
20, le tricot perd
de sa popularité.
Bien que le tricot
soit un moyen
économique de
s’habiller, la laine
devient rare et donc
chère après la
guerre.
Le déclin du tricot
est aussi dû au fait
qu’il n’est plus
enseigné à l’école,
il ne se transmet
alors que de
génération en
génération.
À cela, s’ajoute sa
dévalorisation par
les féministes qui
le considèrent comme
un symbole de
l’assujettissement
des femmes. Mais, le
tricot redevient
tendance non
seulement grâce à la
mode, mais surtout
grâce à l’engouement
du fait main et du
Do It Yourself.
Le nombre de femmes
qui tricotent aux
États-Unis est en
hausse chez les
25-35 ans. Entre
2002 et 2004, selon
le groupe industriel
Craft Yarn Council
of America, leur
nombre a augmenté de
150 %. |
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