Les aînés
continuent de faire les frais de
l’austérité libérale
Après
plusieurs annonces de hausses de
tarifs et révélations de
situations déplorables
impliquant des aînés, le Parti
Québécois a convoqué le
gouvernement en interpellation
pour qu’il s’explique.
L’exercice a été mené ce matin,
à l’Assemblée nationale, par le
député de Richelieu et
porte-parole de l’opposition
officielle pour les aînés,
Sylvain Rochon, ainsi
que le député de Rimouski et
porte-parole en matière de lutte
à la pauvreté, de solidarité et
d’économie sociale, Harold LeBel.
«
Nous aurions souhaité, à
l’instar de plusieurs groupes,
un changement de ton de la part
du gouvernement. Les
parlementaires doivent pouvoir
travailler ensemble pour le
mieux-être des aînés du Québec,
et ceux-ci n’ont pas à être
rationnés pour des motifs
budgétaires. En deux semaines,
nous avons obtenu deux reculs de
la part du gouvernement libéral,
soit l’annulation de la hausse
des tarifs en CHSLD et
l’annulation de la hausse de 600
% du tarif pour le transport
adapté et de 87 % pour les repas
en centre de jour. C’est un pas
dans la bonne direction.
Maintenant, le gouvernement doit
reculer sur les coupes
draconiennes qu’il compte
imposer, notamment, à nos aînés,
et agir concrètement pour
améliorer leur qualité de vie et
leur accès à des soins et à des
services de qualité »,
a déclaré Sylvain Rochon.
Pour sa part, Harold LeBel a
rappelé que de 2003 à 2011, la
proportion de femmes de 65 ans
et plus à faible revenu est
passée de 3 % à 15 %, et ce,
malgré que le Québec se soit
doté d’une loi pour lutter
contre la pauvreté.
«
Visiblement, on a une bonne
discussion collective à avoir
sur la situation de nos aînés,
surtout si l’on considère le
désengagement de l’État envers
eux. Nous l’avons vu récemment
avec la fermeture d’une
vingtaine de centres de jour et
le transfert des services vers
le milieu communautaire – déjà
débordé et en pénurie de
ressources : le gouvernement se
décharge de ses responsabilités
au détriment, entre autres, de
nos aînés, et c’est un précédent
très inquiétant »,
a-t-il soutenu.
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« Il
est temps qu’on cesse de faire
de petites économies sur le dos
des aînés, et qu’on fasse une
réelle avancée quant à leur
qualité de vie. Le gouvernement
n’a aucun plan pour faire face
au vieillissement de la
population; il est pourtant
urgent de prendre le virage vers
les soins à domicile. Nous
invitons le gouvernement libéral
à laisser de côté les réformes
de structures, les quotas de
patients et les coupes
budgétaires au profit du
développement et de la
bonification des soins à
domicile, comme le proposait le
gouvernement du Parti Québécois
», a conclu le député
de Richelieu.
Aile
parlementaire du Parti Québécois |