La Coop
solidarité santé Jean-Jacques
Falardeau offrira des soins et
services à domicile
La
trentaine de membres de la Coop
réunis à la sacristie de
l’Église Saint-Aimé, ont adopté
à l’unanimité la proposition du
conseil d’offrir des soins à
domicile.
La coopérative
solidarité santé Jean-Jacques-Falardeau,
basée à Massueville et qui offre
des soins de santé dans les
municipalités rurales
environnantes, vient d’ajouter
les soins et services à domicile
à son offre actuelle. La
décision en a été prise à
l’unanimité dans le cadre d’une
assemblée générale
extraordinaire tenue le 26 mai
et qui a réuni une trentaine de
membres.
Un point tournant
Le président, Raymond Arel a
rappelé que la situation de la
coop était préoccupante et que
les projets de relance tentés
précédemment avaient échoué
parce que nos partenaires
gouvernementaux n’avaient
finalement pas suivi.
« Pour
maintenir la coop et continuer à
offrir des soins et services en
santé accessibles à nos
populations rurales, nous devons
offrir ce que la population
demande tout en étant rentable
et autonome », a-t-il
soutenu.
Une analyse de marché a démontré
que la demande pour des soins et
des services à domicile étaient
en croissance constante dans la
région, notamment avec
l’augmentation du nombre de
personnes âgées, et que les gens
étaient prêts à payer pour ces
services. Les points de services
actuels seront cependant
conservés et même augmentés pour
inclure d’autres municipalités
comme Saint-Robert,
Saint-Marcel-de-Richelieu ou
Sainte-Victoire-de-Sorel. De
plus, dans un deuxième temps, la
coop envisage d’offrir des
services aux entreprises. En
fait son territoire s’étendra
dans un rayon de 25 kilomètres
autour de Massueville.
Cotisation abolie au profit
de frais pour les soins
« Si la
coopérative n’arrive pas à
assurer sa rentabilité, elle
devra fermer ses portes. Ce
n’est pas ce qu’on veut »,
a insisté Denis Marion,
trésorier de la Coop et maire de
Massueville. C’est d’ailleurs à
son initiative que la coop est
née il y a maintenant 10 ans.
Contrairement à plusieurs coops
qui facturent les services tout
en maintenant la cotisation
annuelle, la Coop Jean-Jacques-Falardeau
a décidé de facturer les
services mais d’abolir la
cotisation annuelle actuellement
de 80 $.
« Il y
a des avantages économiques liés
à ce choix pour tous les
utilisateurs, qu’ils soient
membres ou non-membres, »
a fait valoir Denis Marion.
« En
effet la cotisation n’est ni
remboursable par les assurances
ni déductible de l’impôt. Les
montants déboursés pour des
soins et des services le sont.
Les dépenses encourues seront
donc atténuées. » La
grille de tarification n’est pas
encore arrêtée. Mais il est
clair que les frais seront
différents qu’on soit membres ou
non-membres et que les services
soient donnés à la maison ou
dans un point de service. La
part de qualification de 20$
payable une seule fois à
l’arrivée du membre, est
maintenue.
Il est important de rappeler que
contrairement aux soins donnés
par un médecin, qui sont
gratuits pour tous parce que
payés par l’assurance-maladie,
les soins et services prodigués
par le personnel infirmier
peuvent être facturés. En fait
c’est seulement à l’hôpital
qu’ils sont gratuits, si on
exclut l’essence pour s’y
rendre, le coût du stationnement
et les heures d’attente. C’est
pour rendre ces soins infirmiers
plus accessibles que la Coop les
offre dans les municipalités et
maintenant à domicile.
Une mise en œuvre graduelle
La coopérative recevra, le 5
juin, un plan d’action détaillé
pour la mise en place de ces
nouveaux services. La coop est à
la recherche d’une perle rare,
qui puisse assumer cette mise en
place, soit à la fois offrir des
soins infirmiers, gérer la coop
et développer ses services. On
vise la fin de l’été. D’ici là,
l’infirmière actuellement en
poste, avec l’aide de l’agente
de développement rural de
Massueville et les membres du
conseil d’administration,
commencera à implanter les
services à domicile, le système
de tarification et l’ouverture
de nouveaux points de service.
Et à en faire la promotion.
« Nous
sommes une coopérative,»
a rappelé le président avant de
demander le vote.
« Notre
intention n’est pas de nous
enrichir, de faire des profits,
mais de facturer en tenant
compte de la capacité de payer
des gens, mais aussi, et on n’a
pas le choix, de la rentabilité.
Sinon, on doit fermer nos
portes! Au conseil on estime que
c’est la seule voie possible.
Maintenant, la décision vous
appartient. ». Et les
membres ont accepté de relever
le défi.
Source :
Coopérative solidarité santé
Jean-Jacques Falardeau
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