Construction
de bâtiments accessoires en
zones inondables
Assouplissement des règles pour
Sainte-Anne-de-Sorel
Par
Stéphane Martin
L’une des
municipalités les plus
sévèrement affectées par la
Politique des rives, du littoral
et des plaines inondables vient
de recevoir l’autorisation
d’assouplir la réglementation
imposée par le ministère du
Développement durable, de
l’Environnement et de la Lutte
contre les changements
climatiques. À
Sainte-Anne-de-Sorel, c’est plus
de 75% du territoire qui écopait
de restrictions pour de
nouvelles constructions et
d'aménagement sur les propriétés
existantes.
« En
effet, les gens situés dans
cette zone devaient, pour toutes
nouvelles constructions, asseoir
le bâtiment directement sur le
sol. Ce qui est inconcevable
puisque la structure serait
rapidement endommagée par la
pourriture au fil du temps »,
commente le maire Michel
Péloquin qui a rencontré à 3
reprises le ministre et les
fonctionnaires dont la dernière
fois, le 24 novembre dernier.
Le Ministère accepte dorénavant
que de nouvelles constructions
puissent reposer sur des dalles
de béton, des blocs de béton ou
des madriers de bois afin que le
plancher ne touche directement
au sol pour une question de
durabilité.
Dans une missive reçue à la fin
février, on peut lire
«
Considérant que des communautés
vivent déjà dans les plaines
inondables et afin de permettre
aux citoyens de jouir de leur
droit de propriété, le Ministère
accepte que soit autorisée
l’implantation de bâtiments
accessoires et de piscines dans
les schémas d’aménagement et de
développement et dans les
règlements d’urbanisme, mais à
certaines conditions… La
condition formulée par le
Ministère interdisant les
fondations sous les bâtiments
accessoires demeure valide.
Toutefois, il y a lieu
d’apporter une précision
concernant la possibilité que le
bâtiment puisse reposer sur des
dalles ou des blocs de béton,
mais toujours sans ancrage.
La justification de cette
condition est à l’effet que ces
bâtiments ne créent pas un
obstacle à l’écoulement de l’eau
lors d’inondations (ils peuvent
être déplacés), de même que de
ne pas favoriser la permanence
de ces constructions ».
Ces modifications doivent être
intégrées au schéma
d’aménagement de la MRC
Pierre-De Saurel et par la suite
aux règlements d’urbanisme pour
pouvoir être applicables.
«
L’effet principal est de
permettre d’assurer la
conservation des acquis de nos
citoyens », conclut
le maire Péloquin.
Sauver une entreprise de 11
générations
Par ailleurs, la
municipalité adoptait une
résolution lors de sa dernière
séance de conseil afin de venir
en aide à la Ferme Jean-Marie
Paul et fils. L’entreprise de 11
générations est affectée depuis
plus d’une dizaine d’années
l’augmentation de sédimentation
de la baie Lavallière.
L’agriculture y
est de plus en plus difficile à
pratiquer sur les terres de la
famille Paul, l’eau ne s’écoule
plus et la terre n’offre plus le
rendement d’autrefois. L’une des
solutions proposées par la
Financière agricole lors d’une
rencontre des agriculteurs
concernés a été d’apporter des
modifications au type de culture
pratiquée par ces derniers. Ce
qui est inconcevable pour
Jean-Marie Paul et ses fils,
puisque cela demanderait
d’importants investissements
alors que l’entreprise connaît
une situation financière
extrêmement précaire.
Ainsi, le conseil
municipal de
Sainte-Anne-de-Sorel a résolu à
l’unanimité de demander au
ministre de l’Agriculture,
Pierre Paradis, d’intervenir
expressément dans la recherche
d’une solution d’urgence à court
terme et viable à long terme.
Ce dossier est à
suivre !
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