Élections
partielles dans Richelieu
«Je serai la
voix des gens de Richelieu à
Québec, et non la voix de Québec
dans Richelieu!»
- Sylvain Rochon
Par
Hélène Goulet
Le candidat du
Parti québécois, Sylvain Rochon,
a remporté l’élection partielle
du comté de Richelieu qui se
tenait ce lundi 9 mars, par une
majorité de 710 voix contre son
plus proche opposant, le
candidat de la Coalition Avenir
Québec Jean-Bernard Émond.
M.
Rochon a recueilli 7 294 votes,
ce qui représente 35,96 % des
voix, alors que M. Émond a
recueilli 6 584 votes, soit
32,48 % des voix.
Le candidat libéral Benoît
Théroux est arrivé en troisième
position avec 5 054 votes, pour
un pourcentage de 24,93 %.
Tout au long de la soirée, la
lutte a été serrée, M. Rochon
menant toujours la course mais
ne conservant parfois qu’un
mince avantage sur son principal
opposant.
Dès la confirmation des
résultats, Sylvain Rochon, dans
son discours de la victoire, a
tenu à rendre un hommage à son
père Claude Rochon, qui a, en
1970, été le premier candidat du
Parti québécois dans Richelieu.
Après avoir félicité tous les
autres candidats de l’élection
et remercié ses électeurs, il a
déclaré que c’était un immense
honneur pour lui de pouvoir
représenter les citoyens du
comté de Richelieu à l’Assemblée
nationale.
«Je serai la voix des gens de
Richelieu à Québec, et non la
voix de Québec dans Richelieu!»
a-t-il soutenu.
« Le
comté envoie un message clair au
gouvernement : nous n’acceptons
pas que le Parti libéral tente
de mutiler le modèle québécois,
qui en est un de partage et de
justice sociale»,
a-t-il fait valoir.
«Le
gouvernement doit cesser de
retirer les outils de
développement dont s’est doté la
région pour se prendre en main.»
«
Durant la campagne, j’ai pris
des engagements formels et
sincères, qui n’étaient pas des
promesses électorales. Dès
demain, je vais communiquer avec
les responsables de la
Commission scolaire et du Centre
de santé et des services
sociaux, afin de voir avec eux
comment travailler pour
maintenir les services de
proximité auxquels la population
a droit. »
M. Rochon a également déclaré
qu’il serait présent pour la
suite du forum de développement
économique, en compagnie des
acteurs régionaux, un événement
essentiel dans un contexte où
les budgets de développement ont
été amputés des deux-tiers.
Sylvain Rochon a également lancé
un vibrant appel à la
concertation régionale et à
l’unité, prenant solennellement
l’engagement de travailler aux
intérêts de la région :
«je
suis prêt à travailler avec tous
ceux et celles qui ont à cœur le
développement régional et
j’invite tout le monde à prendre
parti pour notre région !»
«Je
remercie tous les militants de
s’être tenus debout; je remercie
le député fédéral du Bloc
Québécois, Louis Plamondon, qui
a été mon mentor et qui a été à
mes côtés tout au long de la
campagne. Merci aux députés du
Parti Québécois, désormais mes
collègues, qui ont démontré
qu’ils étaient là durant cette
campagne.»
Arrivée de Sylvain
Rochon au Distingo,
en compagnie
(à droite) du chef
intérimaire du Parti
québécois Stéphane
Bédard. |
À l’issue de son discours,
Sylvain Rochon a indiqué au
SorelTracyMagazine
avoir mis tout son cœur et son
énergie dans cette campagne.
«J’ai
rencontré tous ces gens qui
m’ont fait part de leurs
inquiétudes, de leurs espoirs et
de leurs projets d’avenir. Je
veux pouvoir être leur voix.
J’ai entendu leurs inquiétudes
envers les politiques
d’austérité libérale. Nous
disons non aux fuites des
centres de décisions, que ce
soit pour la Commission
scolaire, le CSSS ou
l’amputation des budgets de
développement économique de la
région. »
«Ce
soir, les libéraux ont été très
sévèrement jugés par la
population. Richelieu a montré
le chemin de la dignité, de la
solidarité et de la liberté au
Québec tout entier. C’est comme
l’espoir d’un printemps après
une trop longue et froide saison
d’austérité», a
conclu M. Rochon.
Précisons enfin que chez les
autres candidats, Marie-Ève
Mathieu de Québec solidaire, a
obtenu 541 votes (2,67 %),
Vincent Pouliot du Parti Vert du
Québec, 352 votes (1,74 %), Sol
Zanetti d’Option nationale, 316
votes (1,56 %), Daniel Gaudreau,
du Parti conservateur – équipe
Adrien Pouliot, 103 votes (0,51
%) et Louis Chandonnet, du Parti
autonomiste, 30 voix (0,15 %).
Sylvain
Rochon en compagnie de son père,
Claude Rochon
Louis
Plamondon et Sylvain Rochon
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