Rassemblement de la CAQ
(Coalition Avenir Québec)
La forteresse
péquiste dans Richelieu
fortement ébranlée par
Jean-Bernard Émond
Par
Annie Bourque
Durant toute la
soirée, les partisans de la CAQ
ont gardé espoir. Vers 22
heures, cependant, le chef
François Legault et son candidat
Jean-Bernard Émond ont concédé
la victoire Sylvain Rochon, élu
député de Richelieu à
l’Assemblée nationale qui
détenait alors une majorité de
400 votes.
Chaudement applaudis par les
partisans, messieurs Legault et
Émond ont multiplié les
accolades et les poignées de
main.
«Il n’y
a plus de forteresse péquiste.
On perdu seulement par deux
points. C’est dommage, il faut
l’accepter, c’est la démocratie»,
a soutenu le chef de la
Coalition Avenir Québec,
François Legault.
M. Legault a vanté les qualités
de son candidat-un homme
attachant et brillant- qui a
fait campagne en février, le
mois le plus froid de
l’histoire.
Le chef de la CAQ a averti ses
adversaires péquistes de ne rien
tenir pour acquis. Dans trois,
ans, il promet d’être là.
«On a
un rendez-vous avec l’Histoire
dans trois ans avec un
gouvernement de la CAQ pour
diriger le Québec.»
Moments de grande émotion
Les
partisans de la CAQ ont ressenti
un moment d’émotion quand
Jean-Bernard Émond a voulu
remercier son épouse Karine et
sa fille Alexandra. La voix
étreinte, il a dû prendre une
pause.
Puis, il s’est adressé aux
membres de sa famille.
«Merci
de croire en moi», a
dit M. Émond à l’endroit de son
frère Pierre-André, propriétaire
de l’imprimerie familiale qui
avait les yeux pleins d’eau.
Les remerciements ont été fort
chaleureux à l’endroit des
bénévoles et d’Isabelle Brais,
l’épouse de M. Legault qui est
venue à plusieurs reprises dans
le comté.
Retour possible ?
La grande question que tous les
journalistes ont voulu poser à
M. Émond :-Reviendra-t-il dans
trois ans se présenter pour une
troisième fois? »
«Il est
un peu tôt pour jaser de ça.
C’est sûr qu’à partir de demain,
je continue de travailler au
sein de la famille caquiste. Je
poursuis mon rôle de conseiller
politique avec Nathalie Roy.»
«Est-ce
que je vais me représenter en
2018 ?, s’est-il demandé à haute
voix. Je vais d’abord en
discuter avec ma blonde.»
À sa deuxième campagne
électorale, M. Émond a expliqué
avoir appris à vivre sereinement
avec le résultat du vote.
«Je
fais confiance à l’intelligence
et à la logique des électeurs.
Cela m’amène à respecter le
résultat.»
Qu’est-ce qui a fait la
différence selon lui?
«On se
serait attendu à un score un peu
moins élevé chez les libéraux,
mais Benoit Théroux, il faut le
dire, a fait une bonne
campagne.»
M. Émond peut quitter la tête
haute. La forteresse péquiste a
été sérieusement ébranlée.
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