Harcèlement à
l’endroit de Mlle Kim Pettersen
: mise au point officielle
Au cours des
derniers mois, la Commission
scolaire de Sorel-Tracy a fait
l’objet de publications sur le
Web dans le cadre desquelles le
père de Mlle Kim Pettersen, M.
Éric Pettersen, affirmait que
cette dernière avait été victime
de harcèlement de la part
d’employés de l’École secondaire
Fernand-Lefebvre au cours de sa
dernière année au secondaire,
allant même jusqu’à établir un
lien entre le suicide de la
jeune fille survenu en 2014 et
les gestes allégués de la part
de notre personnel en 2012.
Plus
récemment, des publications
émises par M. Pettersen
identifiaient nommément les
membres du personnel qui
auraient posé des gestes de
harcèlement à l’endroit de Mlle
Kim Pettersen.
Nous tenons
d’entrée de jeu à exprimer, à
nouveau, toute notre sympathie à
la suite du décès de Mlle Kim
Pettersen, de même que notre
plus grande sollicitude à
l’égard de son père et de ses
proches. La perte d’un
enfant engendre, il n’en faut
point douter, une douleur et une
tristesse difficiles à
surmonter.
Toutefois, malgré
sa compréhension la plus entière
de ce difficile processus de
deuil, la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy souhaite par les
présentes effectuer une mise au
point officielle à l’égard des
propos actuellement véhiculés
sur le Web et dans certains
médias et à préciser que la
présente mise au point ne sera
suivie d’aucun autre commentaire
de la part de notre organisation
au sujet de ce dossier.
Il importe tout
d’abord de rappeler que la
direction de l’École secondaire
Fernand-Lefebvre et la direction
générale de la Commission
scolaire ont procédé, en 2012, à
l’examen de plaintes qui leur
avaient respectivement été
adressées par M. Éric Pettersen
à l’égard d’agissements des
membres du personnel dont le nom
a été publié récemment et ont
mené des enquêtes à cet égard,
lesquelles n’ont pu établir que
Mlle Kim Pettersen avait été
victime de harcèlement ou
d’intimidation de la part de ces
employés.
Après l’analyse
exhaustive faite des plaintes
alors portées à leur attention,
la Commission scolaire de
Sorel-Tracy et l’École
secondaire Fernand-Lefebvre ont
soutenu et soutiennent toujours
sans réserve le travail et les
interventions effectuées par les
membres de leur personnel dans
ce dossier, celles-ci ayant été
jugées justifiées et
appropriées.
Soulignons
d’ailleurs à ce titre le fait
que, de par les rôles et
fonctions qui leur sont confiés,
les employés des écoles et des
centres ont pour mandat
d’instruire, de socialiser et de
qualifier les élèves qui leur
sont confiés et, à cet égard,
sont fondés à intervenir auprès
des élèves afin de faire
respecter les règles de conduite
adoptées par l’école ou par le
centre.
Un parent
insatisfait des services offerts
à son enfant ou mécontent d’une
intervention effectuée auprès de
son enfant dispose du droit de
faire part de cette
insatisfaction ou de ce
mécontentement à l’école ou à la
Commission scolaire, comme le
prévoit le Règlement concernant
le traitement des plaintes
d’élèves ou de parents d’élèves
et concernant le Protecteur de
l’élève. Ce règlement établit le
fait qu’une insatisfaction doit
être résolue le plus près
possible de sa source, d’où le
fait qu’une gradation dans le
cheminement d’une plainte y soit
prévue.
Par ailleurs, la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy est préoccupée par
le fait que ce dossier ait dû en
arriver à ce point, alors que
des discussions entre M.
Pettersen et l’école et/ou la
Commission scolaire auraient pu
éviter toutes ces répercussions.
En effet, il nous
apparaît approprié de préciser
que jamais M. Pettersen n’est
entré en contact en 2012 avec
l’enseignante et la direction
adjointe de l’École secondaire
Fernand-Lefebvre dont il publie
aujourd’hui les noms pour leur
faire part de son insatisfaction
à l’égard des gestes allégués.
De plus, la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy tient à spécifier
qu’en aucun cas elle n’a tenté
de protéger ses employés dans le
cadre des enquêtes menées en
2012 et qu’en aucun cas les
directions d’école n’ont
intimidé M. Pettersen par le
biais de paroles ou de gestes
menaçants.
Il importe par
ailleurs de rappeler que tous
les établissements de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy déploient les
efforts quotidiens nécessaires
afin de s’acquitter de l’une des
missions qui leur est confiée,
soit d’assurer à tous les élèves
et à tout le personnel un
environnement sain et
sécuritaire, exempt de
harcèlement et d’intimidation,
sous quelle que forme que ce
soit. Quoi que puisse
actuellement véhiculer un
hebdomadaire local, la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy considère le dossier
de la lutte à l’intimidation et
à la violence comme étant
d’intérêt public; elle ne
considère toutefois pas comme
étant d’intérêt public le fait
de publier les noms d’employés
qui ont déjà été suffisamment
ébranlés par la présente
situation au cours des dernières
années.
La Commission
scolaire de Sorel-Tracy tient
finalement à rappeler qu’elle ne
formulera aucun autre
commentaire à l’égard de la
présente mise au point,
précisant qu’elle ne souhaite
pas devoir judiciariser ce
dossier, qui a déjà bouleversé
l’ensemble de notre communauté.
À ce titre, nous invitons la
population du territoire à une
saine réflexion quant aux
versions d’un même dossier qui
leur sont présentées.
Source :
Christine Marchand, avocate
Commission scolaire de
Sorel-Tracy |