Grève
tournante du Front commun
Les
travailleuses et les
travailleurs des CPE en appui
aux négociations salariales des
employé-es de l’État
(Brossard, le 28
octobre 2015) – Concernées par
les négociations entre les
employé-es de l’État et le
Conseil du trésor, des centaines
de travailleuses et de
travailleurs des centres de la
petite enfance de la Montérégie
vont appuyer les demandes du
Front
commun. Lors du déclenchement de
la grève tournante dans les
établissements de santé,
d’éducation et de la fonction
publique, le 28 octobre 2015,
les travailleuses et
travailleurs en petite enfance,
membres de la CSN vont
solliciter les parents dans
chacune des installations pour
les sensibiliser à leurs propres
revendications.
Pas de grève imminente dans
les CPE
« Pour l’instant, il n’est pas
question de déclencher la grève
dans les CPE, mais bien de
participer, parallèlement aux
actions du Front commun, à une
première série d’actions de
visibilité aux abords des
installations », lance Mme
France Laniel, présidente du
Syndicat des travailleuses et
travailleurs en petite enfance
de la Montérégie – CSN (STTPEM –
CSN). « Tôt le matin ou en fin
de journée, nous allons
accueillir de manière colorée
les centaines de parents en les
informant sur la nature de nos
demandes et sur les impacts
néfastes des politiques
libérales sur les services
dispensés à des milliers
d’enfants en bas âge. »
Demandes salariales communes
Plus de 10 000 travailleuses des
CPE au Québec, membres de la
CSN, sont en renégociation de
leur convention collective échue
dans la plupart des cas depuis
le 31 mars dernier. Elles
revendiquent les mêmes hausses
salariales réclamées par les
employé-es des secteurs public
et parapublic, soit 4,5 % par
année pendant trois ans pour un
total de 13,5 %. Cela inclut un
rattrapage salarial, une
protection contre l’inflation et
une part minimale
d’enrichissement collectif. Or,
en décembre 2014, le Conseil du
trésor a présenté des offres aux
travailleuses et travailleurs du
secteur public jugées totalement
inacceptables qui totalisent à
peine 3 % sur cinq ans, incluant
un gel de salaire de deux années
complètes.
Un réseau malmené
Les syndiqué-es veulent aussi
dénoncer les attaques faites au
réseau des services de garde
régis et subventionnés,
particulièrement la fin du tarif
à 7 $ par jour remplacé par une
tarification selon les revenus
familiaux.
Les compressions budgétaires de
49 millions de dollars imposées
aux CPE pour l’année 2015, qui
minent leurs capacités à offrir
des services de qualité aux
enfants, sont aussi une source
importante de mécontentement :
diminution ou même abolition des
services d'accompagnement et
d'intégration pour les enfants
ayant des besoins particuliers,
réduction de budgets pour
l'alimentation et des heures de
travail pour les responsables en
alimentation, coupes dans les
surplus accumulés destinés aux
réparations ou aux projets
d’agrandissements, voilà le lot
de la vaste majorité des CPE.
« Pendant ce temps, explique Mme
Annette Herbeuval, présidente du
Conseil central de la Montérégie
– CSN, le gouvernement
subventionne les garderies
privées commerciales par le
biais des crédits d’impôt
offerts aux familles, alors que
l’on sait que l’objectif des
garderies à but lucratif est
d’abord et avant tout d’enrichir
des propriétaires bien nantis de
garderies commerciales. »
Source : CSN |