Projet de
la Maison Le Passeur et La
Maison de la Musique Réalisation d’un
court-métrage sur l’intimidation
et la non-violence Par
Annie Bourque
-«Tu as le choix
soit tu restes une
victime, soit tu
prends les choses en
mains…la volonté
n’est jamais
fictive»- extrait de
la chanson «Les
Guerriers
silencieux. »
-------------------------------
-«Parfois
l’intimidation peut
venir d’en haut, de
professeurs ou
directeurs d’école
qui se mettent sur
le dos de quelqu’un.
On m’a déjà dit :
toi, tu ne finiras
pas ton secondaire
V»-Whyl Bergeron (BtreeZ)
«Le virus
de la violence » est
court-métrage touchant et
révélateur qui a été réalisé
grâce aux efforts de neuf jeunes
de notre région en collaboration
avec des professionnels de la
région dont Charles Robert,
Philippe Roy et Jocelyn
Parenteau.
Ce projet a vu le jour grâce à
la concertation entre la Maison
Le Passeur et La Maison de la
Musique. On a souligné
l’engagement de Whyl Bergeron
(BtreeZ) qui a permis de
recruter les huit jeunes qui ont
travaillé pendant plusieurs mois
à la concrétisation de ce projet
inédit portant sur la
non-violence.
De gauche à droite
Marie-Claude Gagnon,
intervenante psycho-sociale à la
Maison Le Passeur, Rachel Doyon,
directrice de la Maison de la
Musique de Sorel-Tracy, Philippe
Côté, metteur en scène, Charles
Robert, auteur-compositeur,
l’artiste Jocelyn Parenteau et
les jeunes qui ont collaboré au
projet dont Dany Durocher,
Whyl Bergeron, Maude Lavallée,
et Francis Blanchette.
Crédit : Annie Bourque
Superbe chanson
Pendant 10 semaines, les jeunes
ont participé à des ateliers sur
l’écriture, la musique, la
vidéo, les arts visuels et le
chant. Tous les ateliers ont été
filmés. Résultat? Les jeunes et
leurs coachs ont créé une
superbe chanson «Les
guerriers silencieux.»
Les paroles sont extrêmement
touchantes.
«La
violence laisse des marques. Ce
n’est pas juste une impression »,
raconte la chanson.
«Psychologiquement, la violence
est une pression, oppression,
dépression, c’est le stress de
la vie …ce n’est pas normal de
rire des gens et de leur
expression.»
La directrice de la Maison de la
Musique Rachel Doyon a expliqué
qu’elle avait réuni les bonnes
personnes ensemble. «Tous
des gens bourrés de talent.»
Le chanteur-compositeur Charles
Robert a ajouté en riant :
«On
m’avait dit que cela prendrait
deux midis et finalement, cela a
duré presqu’un an. »
Quatre des huit jeunes qui
ont participé au projet «Le
virus de la violence» dont Maude
Lavallée, Dany Durocher, Francis
Blanchette et Whyl Bergeron (BtreeZ).
Crédit : Annie Bourque
Une fierté
La responsable de Centraide qui
a subventionné le projet
Imagin’agir était présente à la
conférence de presse.
«Vous
les jeunes, vous êtes une fierté
pour notre société et notre
organisme est content de vous
avoir supporté»,
a-t-elle dit.
De plus, un vidéoclip a été
réalisé en primeur grâce au
soutien financier de la Table de
concertation jeunesse du
Bas-Richelieu. Les journalistes
ont noté la belle performance
musicale des jeunes et la jolie
voix des jeunes filles, Maude
Lavallée et Joanie Plourdes.
Le fléau de
l’intimidation
Durant la vidéo, les
jeunes osent
expliquer ce qu’ils
vivent concrètement
à l’école. Des
remarques blessantes
sur leur apparence
physique ressortent
entre autres.
Dany explique qu’il
s’habille toujours
de noir pour essayer
d’être pratiquement
invisible. En
entrevue avec la
représentante du
Sorel-Tracy
Magazine, il confie
: «Ce projet-là m’a
apporté beaucoup de
confiance. J’en suis
ressorti plus fort.»
Le témoignage le
plus touchant est
venu de Whyl
Bergeron qui a
laissé entendre que
l’intimidation peut
venir aussi d’en
haut, de directeurs
ou professeurs
d’école. «On m’a
déjà dit : toi, tu
ne finiras pas ton
secondaire V ».
De son côté, le
metteur en scène
Philippe Côté a
ajouté que le but du
projet n’était pas
juste la réalisation
d’un court-métrage.
Certaines jeunes,
intimidés à l’école,
ont pu sortir de
leur isolement.
«On a trop souvent
tendance à banaliser
l’intimidation. On
dit souvent que ce
sont des histoires
d’enfants alors que
c’est un réel
problème. Certains
prennent plaisir à
en intimider
d’autres.»
Le court-métrage «Le
virus de la
violence» vient
d’être lancé. On
souhaite qu’il soit
projeté dans les
milieux scolaires.