Parc éolien
Pierre-De Saurel : Report d’un
an confirmé
Par Stéphane Martin
Le retard causé
par la décision de la Commission
de protection du territoire
agricole (CPTAQ) a eu raison de
l’échéancier du Parc éolien
Pierre-De Saurel. Il aura fallu
20 mois d’attente avant
d’obtenir l’autorisation de
passer à une étape subséquente.
Par le fait même, il est
impossible d’éviter la pénalité
d’Hydro Québec de 492 000$ pour
ne pas respecter les délais
prescrits.
« On ne
se fera pas de cachette, c’est
l’été qu’on construit un parc
éolien. En période hivernale, on
peut faire de petits travaux,
par exemple planter les pieux,
c’est facile, le sol est gelé et
la machinerie n’enfonce pas.
Pour le reste, ça va aller au
dégel pour commencer à monter
les infrastructures »,
commente le directeur général,
Frédéric Tremblay.
Frédéric Tremblay, Claude
Pothier et Benoit Lefebvre
La mise en
service ne se fera donc pas
avant décembre 2016. À cette
pénalité s’ajoute une
augmentation des coûts, due à
l’inflation et à la hausse du
cours de l’Euro faisant en sorte
que le projet est évalué à 70,6
M$. Cette hausse reste
potentielle puisqu’elle est
tributaire du taux de l’Euro qui
prévaudra au moment du paiement
des éoliennes.
Amené à se
prononcer sur le retard du
projet, le maire de la ville de
Sorel-Tracy, Serge Péloquin
demeure optimiste.
« On
s’efforce à mettre de la rigueur
au niveau de la gestion de ce
projet. Moi je vois ça d’un œil
positif. Ça fait en sorte qu’il
y a plus de monde dans le coup,
on a monté un comité de suivi.
Oui il y a des pénalités, mais
c’est plus simple de payer la
pénalité que de rouvrir toute
l’entente avec Hydro Québec ».
Les vents au
rendez-vous
Derrière cette
mauvaise nouvelle, les
gestionnaires du parc éolien
avaient toutefois un message à
faire passer à certaines
personnes qui douteraient encore
de la rentabilité du projet.
« À
ceux qui croient encore que la
terre est plate, en date
d’aujourd’hui, il n’y a plus de
doute possible sur la
rentabilité du projet. Les
études prouvent que nous avons
95% de chance de livrer les 51,5
GWh/année à Hydro Québec »,
avance Frédéric Tremblay.
Il appuie ses
dires sur trois études
effectuées par autant de firmes
d’ingénierie spécialisées,
reconnues et indépendantes qui
ont produit des résultats
d’analyses similaires sur la
capacité de production des vents
du parc éolien. Une première
étude effectuée en 2011 parle de
61,4 GWh/année, une seconde de
2013 parle de 59,4 GWh/année et
la plus récente de 2015 61,3 GWh/année.
Cette dernière étude a été
effectuée par la firme WSP qui a
été choisie par une institution
financière impliquée dans les
discussions sur le financement.
Les dirigeants
sont également confiants de
l’obtention rapide du décret
ministériel et du certificat
d’autorisation afin de donner le
coup d’envoi du chantier.
« Le 27
juillet, on recevait la décision
de la CPTAQ et c’est à ce moment
que le ministère s’est activé.
Ce que l’on a comme information,
c’est qu’ils en sont à la
rédaction du décret. On s’attend
à ce que le reste du processus
soit rapide », de
conclure le directeur général.
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