mardi 02 août 2016
Fromagerie
Polyethnique-Le Bédouin
Percée dans
une dizaine de Costco au Canada
et aux États-Unis
Par Annie
Bourque
Le président
de la Fromagerie Polyethnique-Le
Bédouin, Jean-Pierre Salvas
montre les fromages qui ont été
introduits dans une dizaine de
Costco aux États-Unis et au
Canada. Crédit : Annie Bourque
« Je me donne
cinq ans pour percer
aux États-Unis »-Jean-Pierre
Salvas , directeur
général de la
Fromagerie
Polyethinique Le
Bédouin |
Bonne nouvelle
pour la Fromagerie Polyetnique-Le
Bédouin qui vient d’effectuer
une percée chez la
multinationale Costco au Canada.
Déjà, son fromage Haloumi est
expédié depuis ce printemps dans
une dizaine de Costco, situés en
Ohio et au Michigan, là où il y
une importante communauté
ethnique.
La soixantaine d’employés qui
travaillent dans l’entreprise de
Saint-Robert sont évidemment
très fiers.
« Ils s’amusent à regarder
sur la carte virtuelle où sont
rendus nos fromages »,
raconte le directeur général,
Jean-Pierre Salvas, au cours
d’une entretien avec le
SorelTracy Magazine.
Depuis deux ans, il était en
pourparlers avec Costco Canada.
« Un
mois et demi après qu’on ait
commencé à expédier notre
fromage aux États-Unis, on nous
a dit : on veut embarquer avec
vous. »
Verdict unanime
Chez Costco Canada, le
responsable des achats, Maxime
Gariépy est grandement
sollicité. Souvent, le midi, une
soixantaine d’employés goûtent
aux différents produits.
« Le
premier critère, c’est de savoir
si c’est bon »,
explique-t-il.
Le verdict a été positif
concernant l’Haloumi qui sera
désormais en vente dans huit
magasins Costco en Ontario, deux
au Québec et un dans les
Maritimes. Là où il y a une
forte concentration ethnique.
Le haloumi, un
des rares fromages
que l’on fait
griller sur le BBQ
ou dans la poêle. |
Force d’attraction
En s’exprimant aux journalistes,
Jean-Pierre Salvas n’utilise
jamais la langue de bois.
« Je ne
vends pas de la tarte aux
pommes, dit-il. Costco veut
attirer les communautés
ethniques. »
Les fromages comme l’Haloumi, on
le sait, sont fort prisés chez
les immigrants en provenance en
autres du Moyen-Orient.
L’entreprise a-t-elle été forcée
de diminuer ses coûts afin de
vendre chez Costco ?, a-t-on
demandé.
« Pas du tout. Car nous
offrons un produit de niche. Au
contraire, on nous a demandé un
format de 350 grammes au lieu de
200 grammes. »
Les employés ont travaillé très
fort en juillet en raison du
Ramadan et du surplus de
commandes. Jean-Pierre Salvas a
tenu à les récompenser en leur
offrant un gâteau Baklava. Un
geste symbolique en guise
d’appréciation pour leur
dévouement.
Belle opportunité
Cette percée dans une dizaine de
Costco au Canada représente une
belle opportunité. Si les ventes
sont au rendez-vous, l’avenir
sera prometteur pour
l’entreprise de Saint-Robert.
« Beaucoup de bannières en
alimentation regardent les
produits vendus chez Costco. Si
on réussit, cela représente une
belle fenêtre pour nous. »
Cinq ans
Aux États-Unis, la réaction des
Américains est fort positive. La
prochaine étape est de susciter
l’habitude d’achat. Déjà, le
département de marketing tisse
des liens avec des chefs
vedettes, les réseaux sociaux et
les revues spécialisées afin de
montrer comment cuisiner le
fromage.
Jean-Pierre Salvas se donne cinq
ans pour percer le marché
américain. Éternel optimiste, M.
Salvas se dit qu’il apprend
quelque chose de l’expérience.
« On
est peut-être en train de faire
nos classes pour l’Europe »,
lance-t-il.
Autour de lui, il s’entoure de
gens solides comme Pierre
Meunier, Carole Beaudry et Yves
Lambert. Récemment, il a procédé
à une réorganisation au niveau
de la gestion de la compagnie.
Désormais, Jean-Pierre Salvas
veut se consacrer à une tâche
primordiale : celle de rêver à
de nouveaux produits.
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