mardi 05 avril 2016
Steve Veilleux
sera au Marine Cabaret le 21
avril prochain pour présenter
T'en
souviens-tu encore, Godin?
Montréal, mars
2016 – Pour une deuxième fois en
carrière, Steve Veilleux,
chanteur et principal
auteur-compositeur du groupe
Kaïn, se permet un aparté
musical avec conviction et sans
préméditation.
Un virage
ponctuel hors de sa zone de
confort. Quand l’œuvre poétique
de l’homme politique Gérald
Godin a croisé son parcours de
façon impromptue, le temps s’est
arrêté pour Steve Veilleux.
Il a fouillé, lu
et relu l’œuvre du député-poète,
s’imprégnant de ses textes coup
de poing comme de ses très beaux
poèmes d’amour. Voici T’EN
SOUVIENS-TU ENCORE, GODIN ?, un
album, disponible le 18 mars sur
lequel il met en chanson une
sélection d’écrits de l’immortel
Godin. Veilleux donnera
vie à son projet sur scène alors
que la tournée prendra son envol
le 21 avril à Sorel au Marine
Cabaret.
L’album T’EN SOUVIENS-TU ENCORE,
GODIN ? présente douze fragments
choisis de l’œuvre poétique de
Gérald Godin, mis en chansons
par Steve Veilleux. L’auteur et
chanteur signe également la
coréalisation avec le
multi-instrumentiste Davy
Gallant.
Arrangements épurés ou soulevés
par des orchestrations plus
éclatées, la réalisation de
chaque morceau a été dictée par
les mots, dans un désir de
servir le plus pertinemment
possible chacun des textes.
Parmi ceux-ci, l’incontournable
Cantouque des hypothéqués, poème
incisif évoquant
« ceux
qui laissent leurs poumons dans
les moulins de coton »,
Libertés surveillées qui traite
de la vague d’arrestations
arbitraires d’octobre 1970 et
dont sa conjointe Pauline Julien
et lui furent victimes, Tango de
Montréal, cet hommage aux
travailleurs montréalais de
toutes les origines que l’on
retrouve sur un mur de la place
Gérald-Godin, à la station de
Métro Mont-Royal ou, bien
entendu, T’en souviens-tu
Godin ? fameux poème qu’il a
composé en 1976, au moment de
son élection comme député du
Parti Québécois.
Alors qu’il dispose d’une brève
pause avec son groupe Kaïn,
Steve Veilleux s’attèle à un
projet qu’il caresse depuis
longtemps, celui de réaliser un
court-métrage documentaire sur
la classe ouvrière. Celui de
donner la parole à des hommes et
des femmes qui, comme son propre
père ayant passé sa vie entière
dans une fonderie, ont trimé
dur. Il entre en contact avec
Grégoire Bédard, professeur au
département cinéma du Collège de
Drummondville, en quête de
conseils. Mis au fait du projet,
le professeur lui « ordonne »
de lire Godin, lui remettant le
recueil Ils ne demandaient qu’à
brûler.
« Vivant, on m‘oubliera. Mort,
on me pleurera ».
Voilà les premières lignes sur
lesquelles tombe Veilleux. Le
coup va du cœur aux tripes. Il
vient de découvrir un homme
aussi vulnérable que fort en
gueule, porte-étendard de la
classe ouvrière, reconnu pour
son franc-parler et fier de sa
culture québécoise, de son
joual, de ses différences. Il y
a une filiation idéologique
entre les deux hommes, une
association naturelle.
« Dès
lors, j’ai beaucoup lu Godin,
jusqu’au glossaire de son
lexique… Plusieurs de ses poèmes
m’ont happé. J’ai alors mis sur
la glace mon documentaire et
créé une douzaine de chansons,
structurées comme telles, à
partir de ses textes. Je ne
voulais pas réciter sa poésie
sur fond musical. Godin est un
poète de l’oral. Ces textes sont
percutants, même percussifs. La
musique s’y accolait souvent
naturellement. Et les combats de
Godin, son respect de la classe
ouvrière, son cynisme face à
l’élite, sa crainte d’oublier
d’où il venait qu’il a si bien
exprimée dans T’en souviens-tu,
Godin… tout ça résonne très fort
pour moi. Si avec mes chansons
je peux porter ses mots, ses
passions et ses revendications
au plus grand nombre de gens
possible, et peut-être à une
toute nouvelle génération, je
serai un homme heureux »,
conclut Steve Veilleux.
Source :
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