Projet de
loi 106
Un bâillon qui
profite uniquement à l’industrie
pétrolière
Québec, le 8
décembre 2016 – Le chef de
l’opposition officielle,
Jean-François Lisée, le leader
parlementaire, Pascal Bérubé,
ainsi que le leader adjoint et
porte-parole du Parti Québécois
en matière d’énergie et de
ressources naturelles, Sylvain
Rochon, n’arrivent pas à croire
que le gouvernement ait décidé
d’imposer le bâillon pour faire
adopter le projet de loi
renfermant le controversé
chapitre sur les hydrocarbures,
qui ne passe pas la barre de
l’acceptabilité sociale.
« Il
aurait été si simple pour le
gouvernement d’accepter notre
offre de scinder le projet de
loi. Nous aurions pu terminer la
session en adoptant, peut-être
unanimement, la portion sur la
transition énergétique. Mais
non. Les libéraux s’entêtent,
font des hydrocarbures une
priorité, alors que tant
d’autres sujets d’importance
doivent attendre. Qu’est-ce qui
presse tant? En forçant
l’adoption d’un projet de loi
qui permet l’expropriation, le
gouvernement travaille pour les
pétrolières, purement et
simplement », estime
Jean-François Lisée.
« C’est
odieux. Le gouvernement, en
imposant le bâillon, fait la
preuve qu’il est complètement
indifférent et insensible à ce
que lui disent les Québécois, et
ce, même si les résultats de
lundi lui ont envoyé un message
clair selon lequel il doit être
davantage à l’écoute. Au Parti
Québécois, nous sommes à
l’écoute. Nous nous opposons à
ce projet de loi et nous en
faisons une question de
principe. Même si nous nous
dirigeons vers un vote qui
laissera un goût amer, nous
continuerons à faire des
propositions constructives qui
reflètent la pensée des citoyens
et qui tiennent compte de leurs
préoccupations; c’est ce à quoi
ils s’attendent », a
pour sa part déclaré Pascal
Bérubé.
Sylvain Rochon parle quant à lui
d’une gifle à la démocratie et
aux Québécois.
« Déjà,
le gouvernement dissimule la
portée du chapitre 4 du projet
de loi dans des règlements qu’on
ne peut pas consulter. Ils
concernent la fracturation, une
pratique fort critiquée, à la
base de la crise du gaz de
schiste. Puis, comme si ce
n’était pas suffisant, voilà
maintenant qu’il nous force à
adopter, pédale au fond, ce
projet de loi. Cette pratique
porte un nom : un déni de
démocratie. Et c’est loin d’être
glorieux. Le ministre nous dit
que la patience a ses limites. À
la patience de qui réfère-t-il?
À celle des pétrolières et des
gazières? Qu’il pense plutôt aux
Québécois impatients de le voir
interdire la fracturation et
l’expropriation »,
a-t-il insisté.
Aile
parlementaire du Parti Québécois |