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jeudi 11 février 2016
Hausse du
compte de taxe à prévoir
Collecte de
bacs bruns en vigueur 2017
Par
Annie Bourque
Dès le printemps 2017, la MRC de
Pierre-De Saurel entreprendra
une collecte de matières
organiques en offrant
gratuitement un bac brun à tous
les citoyens.
Le coût pour ces 21 000 bacs est
assumé par l’organisme qui
perçoit depuis plusieurs années
des redevances à l’enfouissement
grâce aux efforts de recyclage
des gens.
Autrement dit, plus la
population trie et recycle le
papier ou le verre, plus la MRC
reçoit des subventions.
« En
2014 par exemple, nous avons
reçu un montant de 804 000 $ du
gouvernement provenant de la
cueillette sélective des bacs
bleus », explique
Mohamed Aliouane, coordonnateur
à la gestion des matières
résiduelles, de la MRC de
Pierre-De Saurel.
Actuellement, a-t-on appris, le
coût de l’enfouissement des
déchets revient à 22 $ par tonne
enfouie. La MRC doit verser ce
montant au gouvernement.
«
L’objectif des bacs bruns sera
de récupérer 10 000 tonnes de
matières organiques »,
précise M. Aliouane.
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En
compagnie du préfet,
Gilles Salvas,
Mohamed Aliouane,
coordonnateur à la
gestion des matières
résiduelles à la MRC
de Pierre-de Saurel
montre les
différentes
grandeurs de bacs
bruns qui pourront
être utilisés dès
2017. Crédit : Annie
Bourque |
Appel
d’offres
La MRC planifie sous peu un
appel d’offres pour l’obtention
du contrat des collectes de
matières résiduelles incluant
les bacs bruns.
« On
veut donner la chance à tout
entrepreneur de soumissionner
pour aller chercher le meilleur
prix », indique
Gilles Salvas, préfet de la MRC
de Pierre-De Saurel.
Depuis 2010, la firme EBI
Environnement de Berthierville
réalise le transport, la
cueillette et le traitement des
déchets domestiques de
l’ensemble de la MRC. En
septembre dernier, le Conseil
des maires de la MRC a accepté
de prolonger d’un an ce contrat
qui s’élève à 3,6 M $.
En attendant, une
campagne de communication et
sensibilisation sera entreprise
auprès des citoyens afin de les
préparer à la venue d’un
troisième bac.
« Nous
voulons que les citoyens soient
prêts à intégrer ce nouveau bac
dans leur quotidien et qu’ils
comprennent l’importance et les
avantages de réduire
l’enfouissement »,
ajoute M. Salvas.
Hausse de taxes
Durant la conférence de presse
qui s’est tenue ce matin, M.
Salvas a parlé de la volonté de
maintenir les coûts le plus bas
possible. En 2017, s’ajoutera 39
nouvelles collectes liées aux
bacs bruns.
« Il
est certain qu’avec l’ajout
d’une collecte, une augmentation
du compte de taxe est à prévoir
», dit-il.
En 2017, on réduira le nombre de
la collecte du bac à déchets qui
passera de 39 à 26. Puis, à
toutes les deux semaines, on
alternera entre la cueillette du
bac noir et celui du bac bleu.
«
Toutefois, il n’y aura jamais
trois bacs à la rue»,
précise Josée-Anne Bergeron,
coordonnatrice aux
communications à la MRC de
Pierre-De Saurel.
Cela signifie que ce virage Vert
a un prix.
« C’est un choix de société,
estime Jean-Francois Villard,
maire de
Sainte-Victoire-de-Sorel. *(voir
autre texte). Il n’y a personne
qui veut revenir en arrière où
dans les années 70, des déchets
étaient cachés dans les bois.»
Du chemin à faire
À l’heure actuelle, la MRC de
Pierre-de Saurel récupère à
peine 10 % de ses matières
organiques, principalement des
feuilles et autres résidus. Au
Québec, en 2015, la politique
québécoise vise de récupérer 65%
des matières organiques. En
2020, cet objectif est de 100 %.
En 2012, le taux de recyclage
pour l’ensemble des
municipalités du Québec est de
21 % selon le site Recyc-Québec.
« En ce moment, sur 100 maisons
au Québec, à peine 20 % d’entre
elles utilisent un bac brun »,
estime M. Aliouane.
Utilisation de
bacs bruns
Une
première expérience
positive pour
Sainte-Victoire-de-Sorel
La municipalité de
Sainte-Victoire-de-Sorel
et ses 2500
habitants ont
expérimenté le
recyclage de
matières organiques
durant la période
s’échelonnant de la
mi-mai à la
mi-novembre 2015.
À chaque semaine,
les citoyens ont
versé leurs résidus
de café, de thé, de
légumes, de fruits,
papier, journaux,
etc. dans le bac
brun qui leur était
remis gratuitement.
Au total, cela
représente donc 214
tonnes métriques de
matières organiques.
« Vers le mois de
novembre, on peut
facilement dire que
c’est l’équivalent
d’un camion de 15
tonnes par semaine
qui se rendait au
compost »,
illustre
Jean-François
Villiard, maire de
Sainte-Victoire-de-Sorel.
« Ce fut très
populaire. On est
content des
résultats pour cette
première année et on
est optimiste pour
la suite »,
ajoute-t-il.
La municipalité est
liée par contrat
jusqu’en novembre
2016 avec la Régie
de gestion des
matières résiduelles
du Bas St-François
qui dessert 10
autres
municipalités. Au
total, les 10
municipalités ont
recueilli
l’équivalent de 883
tonnes métriques de
matières organiques.
« C’est un beau
succès pour une
première année.
Évidemment, il y a
toujours place à
l’amélioration »,
a commenté Lise
Hébert, directrice
générale à la Régie
de gestion des
matières résiduelles
du Bas St-François.
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