dimanche 14 février 2016
Conflit évité chez ArcelorMittal
« Heureux et fiers ! »
- Steve Galibois
Par Jean Doyon
C'est à 96% que les travailleurs
d'ArcelorMittal, usine de
Contrecoeur Est, ont ratifié,
samedi, l'entente de principes
survenue le 8 février dernier
entre l'employeur et le syndicat
des Métallos-FTQ, local 6586.
C'est une nouvelle convention
collective de six ans qui
prendra fin en février 2022.
«
Depuis 1997 que nous avons des
conventions de six ans, cela
nous conviens et nous assure
d'une paix sociale. Je peux dire
qu'aujourd'hui, nous sommes
heureux, mais surtout fiers !»,
déclarait le président du
syndicat, Steve Galibois.
Dans les faits, sur 455
membres/votants, 436 ont voté
POUR, et 19 CONTRE,
pour un grand total de 95.8%.
Pas de doute, ce fut une période
de négociation très rapide. La
convention s'est terminée le 31
janvier, et le 8 février on
annonçait une entente de
principes qui fut ratifiée le
12.
«
96%, c'est plus qu'un vote
normal, et ce n'est jamais
unanime. Mais, à 96% ça nous
donne énormément de crédibilité
(aux représentants syndicaux),
face à l'employeur.»
D'ailleurs, la nouvelle
convention touche des
augmentations de salaire, des
ajustements salariaux, des
avantages sociaux et le régime
de retraite.
« Le
gros point était que l'employeur
voulait mettre un terme au
régime de prestation déterminé
pour les futurs travailleurs.
On a négocié et les futurs
travailleurs pourront avoir le
choix entre la prestation ou
obtenir un REER. C'est
d'ailleurs ça qu'on avait depuis
2010. Et quand on a annoncé aux
syndiqués qu'on avait le choix,
l'assemblée s'est levée d'un
bond pour une ovation. Ce fut
très bien reçu.»
Autre élément important,
l'entreprise va bien, même très
bien selon les dernières
nouvelles. Les deux parties
voulaient très certainement
éviter un long conflit.
«
Peut-être !»,
répondait Galibois du bout des
lèvres,
«
Mais, nous on voulait des offres
qui respectaient nos
contributions. »
Le processus de négociation
avait tout de même débuté le 23
novembre 2015 pour les clauses
normatives (c.-à-d., les droits
d'ancienneté, les clauses de
sous-traitance, etc..), pour
conclure sur la partie
monétaire.
Aucun communiqué n'a été publié
de la part de la partie
patronale, puisque le processus
de négociation avec le reste des
employés d'ArcelorMittal n'est
pas encore terminé. |