Alliance entre GE et Alstom le 2 novembre dernier
Des possibilités de croissance pour le futur
Par Annie Bourque

Quelles sont les retombées concrètes de l’alliance réalisée entre l’entreprise GE (General Electric) et Alstom survenue le 2 novembre dernier ? En entrevue avec le SorelTracy Magazine, la directrice des Ressources humaines, Valérie Trassard et Tim Brown, chargé des communications chez GE se montrent rassurants quant à l’avenir.

D’abord, notons les changements au plan physique : l’ancien siège social d’Alstom situé sur le chemin St-Roch -où travaille 300 employés-porte désormais le nom de GE.  Dans le vestibule à l’entrée, une bannière bleue à l’effigie de GE est bien en vue.

À l’arrière, dans le Parc Industriel Ludger-Simard, GE devient propriétaire des ateliers mécanique et électrique qui fournissent de l’emploi à 125 personnes. Ici-même, on continue de produire ou rénover des turbines, alternateurs, équipements hydroélectriques et hydrauliques. On y trouve aussi le Centre de technologie mondiale en hydroélectricité durable.

Tout près, au 1500 de la Marine, les travailleurs sorelois travaillent toujours pour le même employeur soit Alstom qui fabrique actuellement 900 bogies pour le métro de Montréal en collaboration avec Bombardier. « La division Transport d’Alstom est dorénavant complètement distincte de nous. La séparation s’est concrétisée en mai dernier en prévision de l’alliance avec GE », explique Valérie Trassard.

La directrice des Ressources humaines chez GE (General Electric), Valérie Trassard explique que les employés se mobilisent pour s’adapter à leur nouvel employeur. Crédit : Annie Bourque

Groupe de 305 000 employés

En s’associant avec Alstom, la multinationale américaine est allée chercher l’expertise du premier fournisseur mondial d’équipements dans le domaine de l’hydro-électricité. « En 2007, GE avait abandonné le département hydraulique pour investir dans l’énergie renouvelable dont l’éolien, le solaire et aujourd’hui, cette alliance devient une belle complémentarité. »

Cette transaction permet l’accès à un groupe de plus de 305 000 employés présents dans 175 pays. Chiffre d’affaires : 150 milliards US. « Cela va nous apporter la croissance, de nouveaux clients et de nouveaux marchés aux États-Unis», ajoute Mme Trassard.

Dans le pays de l’Oncle Sam, de nombreuses centrales sont en mode réfection et rénovation. La réputation et la marque ou le branding de GE contribuera, espère-t-on, à dénicher de nouveaux contrats.

De son côté, le responsable des communications des relations publiques chez GE Tim Brown ajoute : « Cette alliance est d’abord une question de compétitivité. La chose la plus importante pour nous sont toujours nos clients et nos employés. »

Nouvelles valeurs

Les valeurs de Alstom se résument en trois mots : confiance, équipe et action. GE fait appel à des vocables comme apprendre, s’adapter, gagner. « Chez GE, on est capable d’apprendre de nos erreurs. Chez Alstom, on doit produire l’excellence. La culture technique est très forte », indique Mme Trassard.

La directrice principale des Ressources humaines chez GE mise sur la mobilisation et l’engagement des 450 employés. « On doit désormais changer notre mentalité et apprendre de nouvelles valeurs. Et du même coup, repenser à nos procédés et devenir plus compétitif. »

Au cours des prochaines semaines, les employés sorelois feront la connaissance des dirigeants de filiales GE implantées au Québec dont à Bromont et en Gaspésie. Ces derniers communiqueront les valeurs de la multinationale dont le siège social est situé à Boston. « Dans un projet de transformation de culture, le dialogue et la communication demeurent importants », assure Mme Trassard.
 

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