lundi 01 février 2016
Avec un mandat de grève en
poche,
Les syndiqués d'ArcelorMittal
EST attendent les offres
patronales
Par Jean Doyon
C'est avec un mandat de grève en
poche de la part des 550
employés d'ArcelorMittal de
l'usine de Contrecoeur EST, que
le syndicat des Métallos, Local
6586, se prépare à
négocier une nouvelle convention
collective, alors que la
dernière arrivait à échéance le
31 janvier 2016 à minuit.
D'ailleurs, samedi dernier, les
syndiqués ont donné
un mandat de grève très clair à
leur représentants en votant
POUR à 95.5%, mais
surtout avec taux de
participation de 80%.
« On a rencontré l'employeur ce matin pour entamer officiellement
les discussions et demain matin,
nous aurons les premières
offres.»,
déclarait le président de la
section locale 6586 des Metallos,
Steve Galibois (à droite,
photo Facebook)
Un peu plus tôt la semaine
dernière, le Syndicat avait
rencontré la partie patronale
pour échanger des idées et
connaitre les orientations de
chacun.
« Le
patron nous a demandé des
concessions. Avec le rendement
de l'usine qu'on a, nous ne
sommes pas dans un contexte de
concessions. En fait, nous
sommes pratiquement en plein
emploi depuis plusieurs
semaines, voire même des mois.
Nous avons donc
été voir nos membres pour avoir
un mandat de grève que nous
avons obtenu. »,
expliquait-il.
Le principal point touche
surtout le régime de retraite.
«
À l'été
2014, la partie patronale de
l'usine de l'Ouest avait demandé
des concessions sur le régime de
retraite et a finalement mis
l'usine en Lock-Out. Ç'a s'est
soldé que les travailleurs sont
rentrés en faisant des
concessions. Alors on demande
la même stratégie, mais on ne
veut pas concéder sur notre
régime de retraite.»,
disait M. Galibois.
Rappelons qu'en aout 2014, les
travailleurs de l’usine
Contrecoeur-Ouest d’ArcelorMittal
avaient accepté dans une
proportion de 84%, une
proposition du conciliateur du
ministère du Travail qui
incluait un projet de règlement
final. L’entente couvrait
environ 285 travailleurs, pour
une durée de six ans.
Une dizaine de jours auparavant,
les syndiqués, affiliés au
syndicat des Métallos (FTQ)
avaient rejeté à 52 % l’offre
finale et globale d’ArcelorMittal.
Quelques heures plus tard, la
direction d'ArcelorMittal
procédait à un lock-out, « à
regret », disait-elle. |