samedi 20 février 2016
Rapport
Gagné sur le sirop d’érable
Pourquoi
Pierre Paradis blâme-t-il les
producteurs, alors que c’est au
gouvernement que ça bloque?
Plusieurs députés
du Parti Québécois se sont
joints aux nombreux
acériculteurs qui se sont réunis
cette semaine devant l’Assemblée
nationale, en dépit d’une météo
exécrable, pour dénoncer le
rapport Gagné, rendu public la
semaine dernière par le ministre
de l’Agriculture, Pierre
Paradis. Le député de Richelieu,
Sylvain Rochon, dénonce
l’attitude du Parti libéral dans
ce dossier : il blâme les
producteurs, alors que c’est au
gouvernement, plus précisément à
la Régie des marchés agricoles
et alimentaires du Québec (RMAAQ)
que ça bloque.
«
Ce sont plus de 1 200
producteurs de sirop d’érable
qui ont convergé vers Québec
pour demander au ministre Pierre
Paradis de cesser ses attaques
contre eux. Le rapport propose
de mettre fin à la mise en
marché collective pour augmenter
la production globale de sirop.
Pourtant, cela fait plus d’un an
et demi que la Fédération des
producteurs acéricoles du Québec
demande à la Régie des marchés
agricoles et alimentaires la
permission d’effectuer 2 350 000
entailles supplémentaires pour,
justement, augmenter sa
production », a
rappelé Sylvain Rochon.
« Déjà,
il est trop tard pour le
printemps 2016, mais la décision
doit venir rapidement pour que
les nouvelles entailles soient
prêtes pour la saison 2017.
Comment le ministre peut-il
accuser les producteurs de
laisser le marché aux
Américains, alors que c’est à la
Régie des marchés agricoles que
la demande bloque? »,
s’interroge par ailleurs le
député. Soulignons que selon la
Fédération des producteurs
acéricoles du Québec, le délai
représenterait un report
d’investissements de l’ordre de
50 M$ qui se feraient surtout en
fournitures et en expertise
québécoises. « Je connais des
acériculteurs dans Richelieu qui
sont prêts à augmenter le nombre
d’entailles dans leur érablière
», a précisé le
député de Richelieu.
Sylvain Rochon considère que si
le Québec est le leader mondial
dans le domaine de l’érable,
avec des ventes dans plus de 80
pays, c’est justement parce que
les producteurs ont fait front
commun. À l’instar de ses
collègues, il se demande
pourquoi le gouvernement
s’entête à vouloir réparer ce
qui n’est pas brisé.
« Avec
une hausse annuelle de
production de 11 %, et une
progression des ventes à
l’international de près de 30 %
depuis 5 ans, pourquoi
s’attaquer à cette filière ? »,
a-t-il conclu.
SOURCE :
Bureau du député de Richelieu |