vendredi 05 février 2016
Festival de
la gibelotte 2015
Un déficit de
64 309$ selon les états
financiers
Par Stéphane
Martin
Une trentaine de personnes
étaient réunies jeudi soir à la
salle 101 du Centre culturel de
Sorel-Tracy afin d’assister à
l’assemblée générale annuelle de
l’organisation du Festival de la
gibelotte. Un déficit de 64 309$
force les membres du conseil
d’administration à revoir la
formule pour l’édition 2016, si
édition il y a, tel que
mentionné à plusieurs reprises
par le nouveau président Benoit
Lefebvre. Le rapport financier a
été effectué par le comptable
professionnel agréé, Pierre
Bibeau, de la firme Bibeau
Bibeau S.E.N.C.
La belle
température connue l’an passé et
l’achalandage des premiers jours
n’auront pas suffi à redresser
les finances du Festival. Le
bilan de la 38e édition
mentionne également que la
prévente a été moins bonne en
rapport aux deux années
précédentes, soit 3 865 cartes
d’accès pour 2015,
comparativement à 5 250 en 2014
et 6 550 en 2013.
Sur un budget de
plus de 1,3 M$, le déficit de 64
309$ fait mal au Festival.
« Nous
sommes dans un scénario de
réduction des dépenses. Depuis
2015, il n’y a aucun contrat
d’emploi, aucune permanence.
Nous sommes conscients qu’il y a
des fonctions qui demandent des
compétences particulières, mais
on veut maximiser les postes
bénévoles. Notre objectif est de
rembourser la dette sur une
période de 3 ans. En gros,
l’organisation est optimiste »,
mentionne Benoit Lefebvre.
Ce dernier fait
l’emploi du conditionnel
lorsqu’il parle de l’édition
2016. Il ajoute qu’une décision
sera prise à cet effet au cours
de la semaine prochaine.
« Nous
savons très bien que nous sommes
rendus en février sans avoir
travaillé sur une programmation.
C’est une année de remise à
niveau. La prochaine édition va
être d’une durée de 5 jours. Il
n’est pas dit que ce sera 5
jours collés. On aura une seule
scène principale et la zone du
Marché est ciblée. Ce ne sera
pas l’ensemble du centre-ville
que va être barré et payant. Le
territoire sera fermé à la
circulation automobile, mais les
gens pourront circuler
gratuitement. On est conscient
que c’est un énorme défi à
relever, mais on est confiant »,
a renchéri Monsieur Lefebvre.
Le président
mentionne qu’aucune décision n’a
été prise en ce qui a trait à la
proposition faite par la ville
de Sorel-Tracy de rembourser les
fournisseurs locaux contre une
somme avancée de 57 000$ sur
l’appui financier de 90 000$
prévu au budget 2016 de la
Ville.
« On nous propose de payer les
fournisseurs, par contre on n’a
pas donné l’engagement en ce
sens comme conseil
d’administration. On dispose de
30 jours, en date du 18 janvier,
pour rendre une décision. Oui,
les fournisseurs sont
importants, mais on a besoin
d’un cashflow pour tenir une
autre édition ».
À la fin de la
soirée, le directeur général
sortant, Laurent Cournoyer a
tenu à rencontrer les médias
pour apporter son point de vue
sur le déficit présenté en
assemblée générale. Selon ce
dernier, il serait important de
décortiquer le déficit annuel
afin d’en arriver au déficit
d’opération laissé par
l’ancienne administration.
Ainsi, sur le 64
309$ présenté, il faudrait
déduire la somme de 43 924$ qui
représente un compte à recevoir
de Bingo Bas-Richelieu qui est
en souffrance depuis plusieurs
années. La décision a été prise
cette année d’enregistrer la
perte de valeur. Aussi, le
Festival de la gibelotte est en
litige pour une somme due de 10
980$ avec l’entreprise Chapiteau
Laval inc. Pour une location de
chapiteau dans le cadre de
l’édition 2014. La direction,
ainsi que les conseillers
juridiques de l’organisation
considèrent qu’elle risque de
perdre sa cause et de devoir
payer cette somme. Donc, selon
Monsieur Cournoyer, le déficit
d’opération de l’an dernier
s’élève à 64 309$ - 43 924$ - 10
980$ = 9 405$.
Lettre de
recommandations
Une lettre de
recommandations accompagne le
rapport financier de Monsieur
Bibeau. On peut y lire, entre
autres :
- « Il n’y a
aucun suivi efficace ni aucun
rapport de conciliation de la
petite caisse durant le
festival. En 2015, un montant de
2 786$ n’a pu être concilié ».
- « Il n’y a
aucun contrôle sur la vente des
bracelets. Aucune conciliation
des quantités n’est effectuée.
Les bracelets devraient être
décomptés et numérotés pour
assurer un meilleur suivi ».
- « Les nouveaux
emprunts, y compris les emprunts
à court terme AccorD, devraient
être discutés au CA et une
mention des discussions devrait
figurer dans les procès-verbaux
».
À cet effet, le
membre observateur du conseil
d’administration et conseiller
municipal, Jocelyn Mondoux,
parle de certaines erreurs à ne
pas répéter.
« Il
faut travailler en équipe et la
communication est très
importante. Là-dessus, il y a eu
un manque dans le passé. J’ai
pris des notes ce soir, il y a
des choses qui se sont dites et
je vais faire certaines
vérifications avant de m’avancer
sur ce terrain ».
Mentionnons que
quatre personnes présentes à
l’assemblée ont rejoint les
rangs de l’équipe 2016. Il
s’agit de Nancy Sheridan, Mario
Fortin, Éric Champagne et
Nicolas Tabah.
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