mardi 09 février 2016
Consultations sur
l’assujettissement des OBNL à la
loi sur le lobbyisme
Le Commissaire au
lobbyisme doit consulter tous
ceux qui veulent se faire
entendre
En réaction à la
volonté annoncée du Commissaire
au lobbyisme de n’inviter qu’une
vingtaine de groupes à ses
consultations sur
l’assujettissement des
organismes à but non lucratif (OBNL)
à la loi sur le lobbyisme, le
député de Richelieu, Sylvain
Rochon, lui demande de consulter
tous ceux qui veulent se faire
entendre.
Pour
l’heure, seuls 22 groupes liés à
des OBNL ont été convoqués,
alors que plus de 60 000 OBNL
seront touchés par le projet de
loi 56. Parmi les organismes qui
veulent se faire entendre, il y
a des organismes communautaires
disposant de peu de ressources
financières et humaines qui
s’occupent de clientèles
fragiles à travers le Québec. Il
faut que le Commissaire les
entende.
« Ici même à Sorel-Tracy, la
Corporation de développement
communautaire (CDC) est très
inquiète de la lourdeur
bureaucratique qui en
résulterait, les organismes
communautaires en ayant déjà
plein les bras dans le contexte
d’austérité actuel »,
a lancé le député de Richelieu.
De plus, la décision de tenir
des consultations privées à
Montréal et à Québec pose aussi
un problème, puisque les
organismes communautaires et les
OBNL visés se retrouvent sur
l’ensemble du territoire du
Québec. Les auditions du
Commissaire doivent donc se
tenir en région, pas seulement à
Québec et à Montréal.
« Un
des principes fondamentaux de la
loi sur le lobbyisme, c’est la
transparence. Et que fait le
Commissaire? Il tient des
auditions qui ne seront pas
publiques. C’est un non-sens. Il
faudrait que ses consultations
soient publiques, quitte à les
webdiffuser », a
avancé Sylvain Rochon.
Les consultations actuelles font
suite à une demande de
l’ex-ministre responsable de la
Réforme des institutions
démocratiques, Jean-Marc
Fournier, qui voulait que le
Commissaire au lobbyisme échange
avec les OBNL afin d’analyser
l’utilité et la pertinence de
leur assujettissement à la loi
sur le lobbyisme, tel que le
propose le projet de loi 56.
Le ministre Fournier a mandaté
le Commissaire pour la
production d’un rapport sur
différentes pistes de solution à
cet enjeu.
« Mais, par cette décision,
le Commissaire va à l’encontre
de la volonté de Jean-Marc
Fournier, qui désirait un
portrait complet de la situation
en vue des consultations sur le
projet de loi 56 », a
conclu le député de Richelieu.
Bureau du
député de Richelieu |